14è dimanche du temps ordinaire – 3 juillet 2016

Luc 10, 1-20

Frères et sœurs, dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : paix à cette maison. J’espère que vous y croyez, que ces mots ne sont pas que du bla-bla mais que cela raisonne concrètement dans nos vies : oui heureux les artisans de paix car ils seront appelés Fils de Dieu. Comment dans nos vies nous construisons la paix, dans nos quartiers, nous boulots, nos famille, notre ensemble paroissial ?

A une réunion baptême cette année où nous évoquions comment dans notre foi, la résurrection signifie qu’en nos vies nous croyons que l’amour est plus fort que la mort, plus fort que toutes formes de mort et de replis, j’entendais les parents dire « ah oui, ça c’est des mots ! » voulant signifier par là : c’est le bla bla de croyants ou non croyants doux rêveur mais la vraie vie ce n’est pas. Non la vie c’est se battre, écraser l’autre, se protéger, défendre ses intérêts etc

Bien sur la vie n’est pas simple « je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » nous dit le Seigneur, comme il nous invite à être rusés mais ça m’a attristé de voir des gens qui n’y croient pas, où il n’y a pas d’espérance que nous pouvons construire un monde juste, fraternel où l’amour est plus fort que la mort et le mal.

Probablement que pour être artisan de paix, il y a quelque chose en lien avec la justice où je suis appelé à m’arrêter, m’ouvrir, réfléchir, me former pour voir ce qui n’est pas ajusté, ce qui n’est pas vrai, ce qui est discours manipulateur, facile qui ne dit pas la complexité des situations qui ne voit pas ce qui est oppression, dénigrement, rejet, où je suis appelé à écouter : écouter l’autre dans sa différence, dans sa souffrance, dans ses combats, ses convictions et ses joies.
Probablement que pour être artisan de paix, il y a en quelque chose en lien avec l’amour où je suis invité à me donner, à m’engager.
Probablement que pour nous chrétiens, cette paix elle raisonne avec une paix qui nous est donnée. Toute la première lecture manifeste la joie que nous pouvons avoir de cette paix donnée par Dieu ; donnée dans cette relation avec lui. « Réjouissez-vous que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux », notre nom c’est toute notre personne qui est connue et visitée par Dieu.

Artisan de paix pour devenir Fils (avec un F majuscule) dans le Fils, pour être une création nouvelle, espérée, sans cesse renouvelée, relevée par la résurrection du Christ : c’est des mots ! Mais pas que : c’est notre vie.