13ème dimanche du temps ordinaire – 27 juin 2021

Dans Homélies

Mc 5, 21-43

Frères et sœurs en ce qui concerne nos 6 années avec notre projet pastoral je dirai quelques mots dans l’édito du paroisses infos. Que cette messe soit tout de même l’occasion de rendre grâce pour ce projet qui nous a beaucoup apporté.

Je rends grâce également pour ces 10 ans d’ordination et là encore cette messe avec vous tous, cette fête d’aujourd’hui disent pourquoi je suis heureux comme prêtre depuis 10 ans.

J’aimerais avec tout cela rester sur la Parole d’aujourd’hui et notamment sur ces mots de Jésus : crois seulement.

Je suis convaincu que tout le monde croit. Tu crois que la science explique tout : tu crois. Croire en Dieu, c’est ce qui fait notre originalité comme croyant en Dieu avec tant d’autres. Si nous avons des propositions diverses et variées sur la paroisse grâce au projet pastoral et que pour certaines propositions, il n’y a pas besoin d’être croyant en Dieu pour pouvoir y participer, je m’en réjouis, mais je crois que notre foi en Dieu reste à la source et au sommet de toute notre action : crois seulement

Je suis interpellé par ces mots de Jésus qui dit à Jaïre crois seulement. Que devons-nous croire ? Qui devons-nous croire ? Jésus ne le dit pas. Et comme pour la femme qui perd du sang et que de nombreux médecins ont tenté de soigner (petit clin Dieu en passant pour les médecins) à laquelle, il dit ta foi t’as sauvé. Nous ne savons pas quelle est sa foi. Cela m’interpelle car souvent j’entends des personnes me dire, je suis croyant mais ce en quoi ils croient me semble bien nébuleux, bien flou.

Coire en Dieu, ce n’est pas simple, nous n’aurons jamais la preuve que Dieu existe. Peut être que parfois trop en formuler sur Dieu, c’est risquer de l’enfermer dans nos connaissances, peut être aussi que j’ai beau travaillé à fond la théologie, la Bible, cela ne donne pas la foi, car avoir foi, c’est avoir confiance en quelqu’un. Comme dans l’amour, il n’y a pas de preuves, il faut sauter, il faut plonger. La Parole d’aujourd’hui nous donne de croire en celui que nous cherchons à rencontrer.

A travers l’image de ces femmes unies par le chiffre douze, perdant du sang et donc la vie, et de cette jeune femme morte qui devrait donner la vie, je crois que la foi donne vie. C’est par cela que Dieu m’a rejoint à l’âge de 14 ans où j’ai senti dans ma prière que la foi serait un lieu qui m’emmènerait bien au-delà de ce que je pourrai faire avec mes propres forces et intelligence, que la foi me pousserait à déployer le maximum de ma vie. Et puis sur ces 10 ans de prêtrise, j’ai été témoin pour les autres et au cœur de mes chutes, de mes lieux de morts, de mes impasses où je crois je n’y arriverai jamais, j’ai fait l’expérience que Dieu m’y rejoignait, m’ajustait, me donnait vie d’une vie désirée

Alors crois seulement

Damien Guillot, curé

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