Homélie 7^ème dimanche de Pâques- 16 mai 2021

Évangile selon St Jean 17,11b-19

Frères et Sœurs, ou plutôt Bien-Aimés comme St Jean aime à nous appeler…
Bien-Aimés, voilà bientôt 50 jours que nous cheminons avec la lecture des Actes des Apôtres.
Nous avons vu les apôtres et les disciples anéantis à la mort de Jésus, perdu et apeuré devant le tombeau vide.
Puis le Christ ressuscité présent au milieu d’eux, leur redonnant la vie et la paix à chaque rencontre.
Nous avons vu les apôtres et les disciples remplie de l’Esprit Saint partant pour annoncer au Monde la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité. Et comment fort de ce même Esprit ils apprennent à vivre ensemble la présence de Dieu, bâtissant et espérant le royaume de Dieu.
Et c’est fort de cette vie avec le Christ que St Jean, qui nous accompagne également ces dernières semaines, il nous exhorte à faire corps avec le Christ.
Faire corps comme les sarments qui se nourrissent de la vigne et qui hors de cette vigne se dessèchent et ne sont alors bon que pour le feu.
Faire corps en gardant les commandements de Jésus pour que fidèle à son Amour, celui-là même du Père, nous soyons dans sa joie et que notre joie soit parfaite.
Faire corps avec Jésus le bon pasteur, le vrai berger qui ne vit que pour son troupeau.
Et dans l’Évangile d’aujourd’hui il n’en est pas autrement. Jésus est à la veille de sa passion, il vient de terminer un long discours à ses apôtres, après un dernier repas avec eux il leur lave les pieds comme un serviteur lui le Maitre et Seigneur.
Jésus leur donne un ultime commandement, celui -là même qu’il nous faut garder pour demeurer dans son Amour : « Aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimé, du même amour que le Père m’a aimé moi je vous ai aimé ».
ET après être sortit pour prier au jardin des oliviers avec ses Apôtres, qui n’en pouvant plus de fatigue s’endorment, Jésus est seul dans la nuit et il prie…
Il sait bien ce qu’il l’attend, la mort et la mort sur la croix comme il est coutume à cette époque…
Mais voilà que c’est pour ses disciples qu’il prie, c’est pour nous qu’il se tourne vers le Père, pour l’implorer de nous garder du mauvais.
Jésus lui dit « Père saint, quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom » « Je n’en ai perdu aucun » « sanctifie les dans ta vérité, ta parole est vérité »
Je me suis un peu renseigné … Un saint c’est quelqu’un qui a su garder Dieu au cœur de sa vie, on peut donc imaginer que sanctifier quelqu’un c’est lui offrir la présence de Dieu au cœur de sa vie.
Voilà donc ce que demande Jésus pour nous au Père, de nous sanctifier, d’être présent à tout jamais dans nos vies, et même de nous sanctifier dans sa vérité. Il ajoute « ta parole est vérité ».
Et pour nous la vérité a un nom, la parole de Dieu, le verbe de Dieu à un nom et c’est Jésus.
Jésus qui se sanctifie lui-même pour que par lui nous soyons sanctifiés.
Alors même s’il a été trahi, renié, crucifié et si nous continuons de le crucifié encore et encore aujourd’hui, chaque fois que nous rejetons un Frère. Dieu ne se résout pas à nous abandonner, il est là au cœur de nos vies pour qui conque est prêt à l’accueillir, à vivre de sa vie.
Nous ne pouvons donc que rendre grâce et nous réjouir pour sa présence dans nos vies, et pour son amour qui comme nous le dit St Jean dans sa première lettre (1Jn4,12) « son amour qui en nous atteint sa perfection ».

Alors avant que vous partiez en mission, comme nous y envoie Jésus, car là est bien l’enjeu d’un tel amour, d’une telle présence, c’est de le porter au Monde, et c’est seulement en nous donnant qu’il atteint sa perfection cette amour, en nous, par nous et pour nous il se parfait.
Pour vous accompagner jusqu’à Pentecôte je vous offre cette phrase tirée de la Sagesse d’un Pauvre d’Éloi Leclerc et attribuée à St François.
Quelques mots qui éclairent mon chemin de foi.
« La chose la plus urgente, est de désirer avoir l’Esprit du Seigneur. Lui seul peut nous rendre bons, foncièrement bons, d’une bonté qui ne fait plus qu’un avec notre être le plus profond ».