16ème dimanche du Temps Ordinaire – 22 juillet 2018

Dans Homélies

Jér. 23, 1 – 6  / Eph. 2, 13 – 18 / Mc. 6, 30 – 34

Avant la lecture de Jérémie. « Jérémie s’en prend aux rois qui se succèdent en Israël, ils ne sont pas comme le roi David, ils sont de mauvais pasteurs, ils ne s’occupent pas des brebis, ils divisent, ils dispersent, c’est le régime de la peur. Voici donc le Seigneur qui parle par son prophète ; il va susciter un germe destiné à germer, à grandir ; c’est un vrai roi qu’il faut attendre ; trois noms lui sont associés : le droit, la justice et la sécurité. Notre vocation est bien d’être des guides, des pasteurs à la suite du Christ, proches des tous les souffrants, jusqu’à sentir l’odeur des brebis comme le dit le pape François, pour leur donner confiance et espérance.

Après l’Evangile. Plusieurs interprétations de ce passage  de l’évangile de Marc peuvent nous venir à l’esprit ; certains vont dire : « je suis bien d’accord avec Jésus parce qu’il pense comme moi : après la fatigue il faut s’arrêter et se reposer » ; c’est du bon sens ; mais Jésus a peut-être mieux à nous dire. Pendant les vacances nous rencontrons des personnes,  des rencontres parfois imprévues, des personnes qui sont appelantes par leur simple présence, qui nous amènent à les écouter, parfois à la compassion. Disciples missionnaires cela ne s’arrête pas avec nos activités qui se transforment pendant l’été ; les grands parents qui accueillent les petits enfants pendant l’été peuvent en témoigner. La semaine dernière j’ai passé trois jours  au bord de la mer, avec un  collègue prêtre, de plus en plus  mal voyant, seul dans son pied à terre estival. Du fait de sa mal – voyance j’ai été amené à faire beaucoup de ménage et à l’accompagner dans certaines démarches, ce que je n’avais pas prévu. Une autre manière de penser le séjour, en accueillant les imprévus. Autre événement : la victoire des bleus et  la deuxième place des croates, des efforts considérables pour tous ces sportifs et en finale, l’acceptation des résultats, c’est la loi de la vie.

Dans toutes ces situations c’est le lieu de la foi, pas celui du seul résultat. Comme Jésus se  met à l’écart, il nous faut prendre de la distance, avoir du recul pour faire la relecture de tous ces moments qui font notre vie ; est-ce que moi, j’y ai perdu à vivre ainsi ces trois jours de vacances, au contraire, qu’est ce que cela a enrichi en moi ? Au plan sportif : gagner ou perdre le championnat, n’est pas le but unique de la vie ; on a beaucoup gagné en respect mutuel, en communion avec ce ‘’petit peuple’’ tel qu’on en parlait  de manière un peu hautaine au début ; on y a gagné en fraternité vécue pour beaucoup de jeunes français aujourd’hui ? comme une plus grande maturité.  Saint Paul dans sa lettre aux chrétiens d’Ephèse faisait avec eux sa relecture de croyant devant la mort non programmée de Jésus le crucifié ; il a pu dire qu’assumée en toute liberté sa mort scandaleuse a été source d’un monde nouveau, de paix entre juifs et non juifs d’où étaient issus ces chrétiens d’Ephèse ; source également d’une relation nouvelle avec Dieu, revisité comme Père et Père de tous…

Bonne nouvelle pour ceux qui étaient proches comme pour ceux qui étaient loin, c’est un motif de notre joie !

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