17ème dimanche du Temps Ordinaire – 29 juillet 2018

Dans Homélies

2 R 4, 42-44 / Eph. 4, 1-6 /  Jn. 6, 1-15

Elisée, le prophète, a reçu d’un homme, des pains d’orge et du grain, il a devant lui une centaine de personnes, c’est trop peu pour eux tous. Jésus de l’autre côté du lac de Galilée, sur la montagne, avec ses disciples est rejoint par une grande foule ; où acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? Dans les deux situations distantes de plusieurs siècles, des hommes, des femmes, des enfants ont besoin de manger. Elisée comme Jésus répondent en leur donnant du pain ; on ne sait pas trop comment ils font. Pendant très longtemps on se contentait de dire : ‘’C’est merveilleux, c’est un miracle.’’ Et on  n’avait toujours pas d’explication. Il y a donc certainement un sens caché à découvrir. Dans les deux situations il y a quelqu’un qui donne le pain : Elisée et Jésus ; Elisée, il a un nom,  « l’homme de Dieu ». Jésus, lui, fait son geste à un moment précis, alors que « la Pâques, la fête des juifs, était proche ». Pourquoi ces précisions qui ne semblent pas essentielles pour une distribution de pain ? Peut-être pour nous dire que Jésus et Elisée ne son pas de simples distributeurs de Pain, mais que leur geste se comprend dans la foi en Dieu, dans l’histoire d’un Dieu bienveillant avec les hommes ; Elisée et Jésus ne sont pas des magiciens, et les besoins des hommes ne sont pas réductibles à ce que l’on peut acheter; la Pâques c’était la libération des hébreux de l’esclavage d’Egypte ; la Pâque de Jésus c’est la libération de tout ce qui maintient les hommes en esclavage, tous les passages à faire de l’état de mort à l’état de vie. C’est le don  de la vie au delà de tout ce que nous pouvons espérer, qu’il nous faut rechercher en nous greffant sur le Christ, Parole de Dieu !

C’est, je crois, une des plus grosses difficultés que je rencontre dans des dialogues pour faire comprendre la foi de ceux qui pratiquent l’Evangile. Dans nos dialogues avec ceux qui nous entourent, nous sommes nombreux à constater combien il y a une tendance à réduire la vie chrétienne à des valeurs de fraternité, de générosité à vivre ; ce sont des valeurs humaines nécessaires mais des non chrétiens nous disent « je vis cela, sans avoir besoin de ton Dieu. »  Il nous faut donc arriver à dire ce que notre lien au Christ apporte de différent à ce que nous vivons.

Jésus a fait connaitre un Dieu qui est trinité, communauté : Père dont Jésus est le Fils, venu en ce monde pour nous donner l’Esprit du Dieu d’amour. Ce que je fais pour d’autres et avec d’autres, je n’en suis pas la source. C’est le travail de l’Esprit de Dieu auquel je donne mon accord, parce que je crois en ce Dieu d’amour ; et cela donne cette même fraternité, cette même générosité qui nous fait frères et sœurs de tous les hommes de bonne volonté, et capables de projets communs avec eux. Ce que je fais comme toi, qui ne partage peut-être pas toutes mes convictions, peut être un  signe de ce Dieu qui nous aime tous et qui ne sait faire que cela ; il nous aime comme ces parents qui savent ne pas dire oui, à toutes les demandes de leurs enfants,  mais les accompagner  pour qu’ils deviennent des adultes. La vie chrétienne ?

Non plus de simples valeurs mais aussi des fils de Dieu adultes par l’Esprit Saint qui nous habite.

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