3ème dimanche de carême – 20 mars 2022

Dans Homélies

(Néh. 8,2-6. 8-10 // 1 Cor 12,12-30 // Lc.1, 1-4. 4, 14-21)

(Avant les lectures) : Nous entrons dans ce temps de la Parole de Dieu qui comporte bien les trois lectures qui nous sont proposées chaque dimanche. Dieu a parlé et nous parle encore par l’ensemble de la bible, premier et deuxième testament, (46 et 27 livres) Aujourd’hui nous ouvrons le livre de Néhémie, 450 années avant Jésus le Christ, au retour de l’Exil à Babylone ; le temple vient d’être reconstruit. Mais la communauté doit également se reconstruire ; C’est l’Initiative d’Esdras le prêtre et de Néhémie le laïc.

(Après la 1ère lecture) : Après la déportation  de ses élites à Babylone, (un peuple païen) les membres du peuple d’Israël ont besoin de retrouver qui ils sont, « le peuple de l’Alliance avec Dieu » Le prêtre Esdras et le laïc Néhémie, organisent un grand rassemblement, une grande liturgie ; on le remarque : un  prêtre et un laïc sont à l’initiative et tous sont invités et cela va durer plus de la moitié du jour. Cette liturgie, est à découvrir, elle est très festive on écoute le livre de la Loi de Dieu, (aujourd’hui « la Parole de Dieu) » on mange des viandes savoureuses, on boit des vins aromatisés, et l’on partage avec ceux qui sont absents ; c’est la joie du retour au pays et du retour à Dieu ; ils peuvent chanter : « la joie du Seigneur est notre rempart, » comme l’évoquent les paroles du psaume 18 que nous chantons maintenant.

(Après l’Évangile) : C’est un  seul Dieu qui nous parle par l’ensemble de la bible, deux Testaments, 73 livres. Un seul Dieu, qui s’exprime à travers les recherches des différentes communautés d’Église, encore en recherche d’unité !
En recherche
 : les communautés catholiques entre lesquelles subsistent encore bien des tensions et divisions, pas toujours respectueuses ni bienveillantes les unes avec les autres. Les églises orthodoxes, chez qui l’œcuménisme ne fait pas l’unanimité et qui vont tenter « un concile de l’unité » en Crète, le 24 juin prochain ; Un vivre ensemble qui reste notre objectif à tous, grâce à l’écoute, et la découverte  de nos richesse mutuelles sans lesquelles il ne se construit pas grand-chose de l’unique Corps du Christ dont nous parlait l’apôtre Paul dans sa lettre aux chrétiens de Corinthe. Un vivre ensemble, œcuménique, grâce à nos engagements personnels, et aux initiatives que nous pouvons prendre, comme celle de la messe de 11 heures célébrée tout à l’heure, à saint Julien avec nos frères ukrainiens en  rite byzantins.

Un vivre ensemble qui est nécessaire aussi dans nos sociétés. Aujourd’hui l’esprit de compétition, le désir de l’emporter sur l’autre ou sur les autres, la course pour être les meilleurs semblent être la norme unique et c’est une des raisons de notre mal vivre, de notre mal être. Mais nous ne sommes pas faits pour la sinistrose ! Mardi soir, au Banquet de la Parole nous avons retenu, tirée de l’Évangile, une invitation pour nous « devenir serviteurs de la Parole » cette Parole qui est vie pour tous les hommes et femmes et les enfants.

Alors, ensemble, devenons les membres du Corps du Christ, « la joie du Seigneur est notre rempart. »

Il nous appelle, il est le cœur de notre célébration.

Henri Moine, prêtre.

 

 

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