Homélie 4^ème dimanche de Pâques- 25 avril 2021

(Act 4, 8-12 // 1 Jn. 3, 1-2 // Jn. 10, 11-18)

(Après la 1^ère lecture) : Oui, quels mots ont retenu notre attention ? Personnellement, ce sont les tout premiers mots : ‘en ces jours là, Pierre, rempli de l’Esprit Saint déclara’ . . .  et il continue en s’exprimant sur le bien que lui-même et l’apôtre Jean ont apporté à cet homme, infirme, qui mendiait à l’une des portes de Jérusalem. Pierre est rempli de l’Esprit-Saint et sa réponse est précise : « c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, mort et ressuscité que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant. »

Qui peut faire comme Jésus ? C’est la question que nous nous posons  et que le monde nous pose aujourd’hui, à laquelle s’ajoute l’autre question : comment Jésus lui-même a-t-il pu faire tout ce bien ? Nous avons compris la réponse de Pierre, fidèle au Christ-Ressuscité : ‘oui je crois que l’amour de Dieu traverse nos limites humaines, même celles que nous pensons infranchissables ; Et vous pouvez avoir en vous cette présence du Christ Ressuscité comme Jean et moi nous en avons l’expérience.’ C’est l’incarnation du Christ Ressuscité qui se poursuit en nous, présence de l’Esprit-saint. Christ-Ressuscité est toujours la pierre d’angle du Royaume de Dieu qui se construit avec nous, nourris du grand Amour de Dieu, comme le psaume et la lecture qui vont suivre nous l’exprimeront.

(Après l’Évangile) : « En ce temps là, ou en ces jours là. » c’est ainsi que commencent souvent les passages des lectures que nous entendons dans nos eucharisties. C’est comme pour nous indiquer que nous sommes dans un récit écrit après la Mort-Résurrection du Christ et que les événements racontés sont à accueillir pour notre actualité. C’est Jésus qui parle : « je suis le bon Pasteur, le vrai Berger », capable d’une relation assez étonnante avec ses brebis, qui va jusqu’à donner sa vie pour elles. ‘Donner sa vie’, nous pensons assez vite aux soldats avec leurs armes dans un conflit. Mais il y a bien des manières de donner sa vie ; Jésus en Palestine n’a pas arrêté de donner sa vie, de se donner lui-même, dans toutes ses rencontres, et c’est dans ces moments-là qu’il nous est proche et accessible. Mais il nous entraine plus loin en évoquant d’autres brebis qui ne sont pas de l’enclos, de la bergerie à laquelle nous pensons spontanément, et ces brebis seront capables d’entendre et de se réunir au son de sa voix. A qui Jésus essaie-t-il de nous sensibiliser ? Je pense à ceux et celles dont nous nous sentons un peu frères ou sœurs par leur manière de faire le bien, de remettre debout bien des personnes comme Pierre et Jean avec l’infirme. Le peuple de Dieu, ton  peuple, Seigneur, n’est pas fait seulement de ceux qui savent se rassembler en ton nom, non ! il inclue tous ceux pour lesquels ton Fils Jésus a donné sa vie par amour. Alors marchons à sa suite !

Henri Moine, prêtre