Homélie du dimanche de Pâques – 4 avril 2021
Avec ces baptêmes au cours de ce dimanche de Pâques, vous avez le cœur de la Foi chrétienne qui est célébré. Et nous célébrons comme nous croyons. Alors en quoi, en qui croyons-nous ? Notre Foi est tellement riche et au-delà même de ce que j’en perçois que je vais faire des choix. En quoi, croyons-nous ?
- Tout d’abord le signe de croix sur le front des enfants que nous allons faire maintenant rappelle la croix du Christ, signifiant par là même un amour qui va jusqu’au bout. Un amour dont est aimé chaque enfant, dont nous sommes aimés chacun personnellement. Un amour qui nous sauve de tous nos lieux de mort comme le rappelle aussi la barbarie de la mort en croix.
- Puis l’eau du baptême qui rappelle ce mouvement et ce passage de la mort à la vie. L’eau dans la Bible symbolise la mort, Jésus plonge dans la mort pour en ressortir et nous en faire ressortir. Là est le sens et notre espérance au cœur de nos vies du baptême chrétien.
La lecture des actes des apôtres nous montre là encore en quoi nous croyons
- Au baptême comme le Christ, nous recevons l’Esprit Saint pour guider notre vie, pour nous associer à cette vie pleinement humaine et divine du Christ, tourné vers les autres et vers le Père. C’est ce que St Paul appellera dans la deuxième lecture : les réalités d’en haut. Le ciel c’est le lieu de la présence de Dieu en nos vies, au plus intime de nous-mêmes et au cœur de tout amour.
- Nous entendrons que toute la vie du Christ comme la vie chrétienne s’inscrit dans cette logique de mort et de résurrection
- Que notre foi s’appuie sur le témoignage d’hommes et de femmes comme nous, de témoins jusqu’à nous pour que nous en soyons aussi.
Si nous avons perçu en quoi nous croyons quand nous célébrons ces baptêmes au cœur de ces fêtes de Pâques. L’évangile nous interpelle sur une question fondamentale : en qui nous croyons ? Jean passe la tête et ne voit rien et alors il se met à croire. Il croit en Jésus ressuscité. Et là est tout l’enjeu de nos vies. Ce à quoi nous croyons est important car cela guide notre rencontre de chaque jour en celui en qui nous croyons. Mais s’arrêter à quoi nous croyons ne fonde pas une vie, s’arrêter à une compréhension intellectuelle ne transforme pas une vie. Pour que tout ce à quoi je crois prenne sens, pour que cette foi soutienne, transforme guide ma vie, je suis invité à vivre d’une relation avec celui en qui je crois. Alors plusieurs enjeux pour notre vie.
- Si nous voulons être des témoins de notre foi comment je prends le temps dans ma vie de nourrir cette relation à Dieu ? C’est à partir de là que l’autre perçoit que cette relation à Dieu elle te fait vivre, elle semble te rendre plus aimant chaque jour.
- Nous avons une vie pour réduire le décalage entre ce que nous comprenons et disons avec notre tête et ce qui de notre foi nous fait réellement vivre et nous donne réellement de croire.
- Comment ce que je perçois avec le cœur n’est pas étouffé par ce que mon intelligence n’a pas encore les mots pour le comprendre et le dire ?
Damien Guillot, curé
