Homélie 13ème dimanche du temps ordinaire – 28 juin 2020

Dans Homélies

Mt 10, 37-42 

Frères et sœurs, plusieurs phrases peuvent aujourd’hui nous choquer :

  • « Celui qui aime son père, sa mère, son enfant plus que moi n’est pas digne de moi »
  • « Celui qui ne prend pas sa croix n’est pas digne de moi »
  • « Qui a trouvé sa vie la perdra, qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera »

Comme je vous l’ai déjà dit, c’est là où cela chatouille qu’il faut creuser, travailler et prier. Que de fruits peuvent ressortir de ces trois interpellations ? A travers celles-ci, Jésus nous pose la question pour vous qui suis-je ?

Est-il celui pour qui nous sommes venus ce matin, croyons-nous, que c’est lui dans la communion du Père et de l’Esprit qui nous rassemble ? Qu’il est celui qui nous pardonne au plus profond de nous-mêmes et comme nous le rappelle nos frères musulmans, seul Dieu peut pardonner, récréer, remettre debout comme il le fait. Croyons-nous qu’il nous donne de nourrir, conduire nos vies grâce à sa Parole, qu’il nous donne de devenir ce qu’il est quand nous communions à sa vie de ressuscité ? Qu’il nous envoie en ce monde pour contempler comment il est à l’œuvre dans la vie de tant de personnes quel que soit leur religion ou non religion pour être nous-mêmes signe de sa présence en ce monde ?

Alors oui à partir de là, je peux reprendre chacune des interpellations

Si je choisis de puiser ; d’expérimenter et de cultiver en lui l’amour que j’ai pour mes proches, ils n’y perdront rien : quelle capacité à pardonner ! à espérer ! à écouter ! à accueillir ! à laisser exister ! à cultiver la liberté et la responsabilité de celui qui m’est proche.

Si je choisis de suivre le Christ au-delà du bla-bla, au-delà des convenances : je serai parfois embarqué dans telle ou telle galère, avec des personnes en difficulté, avec une foi qui pourra être incomprise pour laquelle je peux être moqué, rejeté, des croix directement en lien avec la foi qui nous fait vivre.

Mais si nous faisons le choix d’être son disciple, de lui faire confiance, de s’abandonner à lui et à sa logique du qui perd gagne : c’est parce que nous y trouvons la vraie vie qui fait sens, qui donne une joie et une paix profonde. Tu aurais pu gagner des mille et des milles, tu aurais pu rester tranquille toutes tes soirées et tes WE dans ton canapé et pourtant sur ce chemin pour le suivre, quand nous passons de la mort à la vie, quand nous voyons un frère passer de la mort à la vie nous pouvons entendre du Christ qui perd sa vie à cause de moi la gardera.

Damien Guillot, curé.

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