8ème dimanche du Temps Ordinaire – 3 mars 2019

Dans Homélies

2019 03 03 8ème dimanche C (Ben Sira 27, 4-7 / 1 Cor 15, 54-58 / Lc. 6, 39-45)

Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Cette petite parabole, si nous l’écoutons dans l’évangile de Matthieu, est adressée aux pharisiens qui égarent leur peuple et dans l’évangile de Luc, entendu aujourd’hui, cette même image est proposée aux disciples pour les inviter à la lucidité. Le risque pour ces aveugles c’est lorsqu’ ils ignorent qu’ils sont eux-mêmes des aveugles alors qu’ils se proclament guides pour les autres ! Risque de ne pas voir la poutre dans notre œil et dénoncer la paille dans l’œil de notre frère en nous croyant supérieur. Invitation au discernement ! Qui sommes-nous dans nos relations aux autres ? Paul dans sa lettre aux corinthiens, les invite à ne pas être enfermés dans la soumission à la Loi, dans la Torah, vue comme le dernier mot de Dieu pour nos comportements. Il les invite à sortir d’une logique du permis – défendu ; Dieu est d’abord le Dieu de l’Alliance. Nous sommes avec Dieu dans une relation d’alliance, non plus dans une relation de maître à esclave pour qui la seule sécurité est de bien obéir ! mais dans une relation filiale ! et dans notre relation aux autres, c’est la fraternité qui repousse la domination, ne pas toujours avoir raison. Notre sécurité c’est de répondre librement, comme des enfants de Dieu, à l’amour de leur Père ; en aimant, librement, le mieux possible, guidé par Jésus – Christ et avec la force de son Esprit Saint. Librement, comme des enfants, bénéficiant, de l’amour de leur Père.

Nous avons entendu depuis quelques temps, avec une grande tristesse tous ‘ces contre témoignages’, qui ont mis le monde en émoi.

Contre témoignage par rapport au visage que donnent de vrais pères de famille, mais aussi contre témoignage par rapport au visage du Père de Jésus et notre Père à tous. La pédophilie est l’amour de soi, pour soi ; rien à voir avec l’amour tel que des baptisés essaient de le vivre dans le mariage ou essaient de le vivre dans tous les autres engagements religieux. Le Dieu de l’alliance n’a rien à voir avec les divinités, avec les idoles, qui veulent ‘contraindre’ d’autres humains, jeunes ou adultes, par le sexe, par l’argent ou par d’autres pressions, et tentent de faire d’eux des esclaves.

Avec Ben Sira le Sage, comprenons l’invitation : « c’est le fruit qui montre la qualité de l’arbre, » l’arbre c’est ce qui donne le feuillage et les fruits. Question : qu’y a-t-il à revoir dans nos système éducatifs qu’ils soient familiaux ou sociétaux, pour prévenir de tels dégâts humains. Beaucoup déjà  y réfléchissent. Autre question : qu’avons-nous à revisiter dans la manière de parler de la puissance de Dieu ; trop souvent elle est exprimée par la capacité de faire des miracles, copiée sur les puissances de ce monde; alors que la puissance de Jésus est de bien de faire la volonté de son Père, ce qu’il nous enseigne ; c’est en se donnant librement, en mourant sur la croix comme un  esclave, qu’il est reconnu comme le Christ Roi, puissance de l’Amour-Dieu.

« Ma mère, mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique » nous dit Jésus. Voila notre seule puissance.

Sur l’invitation de l’apôtre Paul, « soyons fermes, inébranlables, prenons une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur. » Loué sois-tu Seigneur !

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