Sainte Trinité – 11 juin 2017
Jean 3, 16-18
Frères et sœurs, lors de la préparation avec Chloé, sa maman, les parents des enfants baptisés, nous avons eu un beau moment de partage à partir de cet évangile.
Cet évangile est choquant n’est ce pas ? “Quiconque croit en lui ne se perd pas mais obtient la vie éternelle” et pour ceux qui ne croiraient pas et qui n’auraient pas compris “celui qui croit en lui échappe au jugement” et encore plus clairement : “celui qui ne croit pas est déjà jugé”. Comment accueillir cette parole, cette parole qui pour nous croyant est inspirée de l’Esprit de Dieu ?
Tout d’abord prendre l’ensemble du passage : Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils non pas pour condamner le monde mais pour le sauver pour que quiconque puisse vivre de cette vie de Dieu aujourd’hui, de cet amour plus fort que tout ce qui est signe de repli et de mort en nos vies. C’est d’abord cela qu’il nous donne à entendre et méditer. Cet amour de Dieu pour l’humanité se manifeste dans cette liberté et cette responsabilité laissées à l’homme de croire ou pas en lui et plus fou encore de ne pas intervenir jusque dans le rejet et la mort du Fils sur la croix.
Ensuite nous pouvons nous poser la question sur ce que signifie croire en lui. Jésus dans l’évangile de Matthieu nous dit : “il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur pour entrer dans le royaume des cieux mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux” et pour ceux qui vivent de cette volonté de Dieu, voilà ce que dit Jésus “Venez, les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde”. Et c’est magnifique d’entendre ces hommes et ces femmes qui ne sont pas d’abord caractérisés par le fait d’être croyant en Dieu mais d’avoir agi pour les autre dire au Seigneur “Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te donner à boire ? Quand nous est-il arrivé de te voir étranger et de te recueillir, nu et de te vêtir ? Quand nous est-il arrivé de te voir malade ou en prison, et de venir à toi ?” Et Jésus leur répond : “En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait !”
Enfin accueillir cette parole dérangeante “celui qui ne croit pas est déjà jugé” en tentant de la comprendre. Je crois Alice, François, Samuel, Ornella que si vous n’aviez pas rencontré Samuel, Betsabée, Laure et Gérald et que vous aviez rencontré :… ou encore quelqu’un d’autre vous ne seriez pas les mêmes aujourd’hui. Les relations en nos vies font ce que nous sommes. Ce qui caractérise un croyant, c’est l’ouverture en sa vie à cette relation à Dieu. Une relation qui vient ouvrir en toi des chemins, une relation qui vient te pétrir, qui fait que tu es celui-ci et celle-ci, un amour qui vient te transformer.