Pentecôte – 4 juin 2017

Dans Homélies

Act. 2, 1-11 / 1 Cor.12, 3b-7. 12-13 / Jn. 20, 19-23

Pentecôte, une grande fête pour les chrétiens, mais les juifs, les disciples de Jésus et Jésus lui-même participaient déjà à une célébration de Pentecôte, c’était pour faire mémoire du don de la loi, des paroles de vie par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï. Cette fête réunissait chaque année des juifs venant parfois de très loin. Saint Luc, qui écrit le livre des actes des apôtres, greffe sur cette fête ancienne la dernière manifestation de Dieu à son peuple, c’est le don de l’Esprit Saint, l’Esprit qui a animé toute la vie de Jésus.

Nous, chrétiens, accueillons l’Esprit de Dieu et non plus seulement des commandements à vivre, nous accueillons une vie intérieure qui est une vraie communion à Dieu et qui va irriguer toutes nos paroles, tous nos comportements. Un vrai bouleversement, un feu d’amour qui descend sur ceux qui veulent bien se laisser brûler, se laisser aimer. Un vrai bouleversement, et la parole se libère mais aussi les oreilles et le cœur et chacun entend ceux qui parlent dans sa langue, dans son propre dialecte, sans besoin de traduction. C’est la démarche inversée du récit de la tour de Babel, où les hommes qui voulaient monter jusqu’à Dieu n’ont plus réussi à se comprendre et se sont séparés les uns des autres. Mais ce n’est pas le retour à un langage unique. Ils se comprennent en gardant chacun sa propre langue ; c’est l’unité, non pas dans l’uniformité, mais l’unité dans la diversité des langues et des cultures bien différentes.

Saint Paul, dans sa lettre aux Corinthiens, nous empêche de rêver à une unité qui ne serait que de façade. Il s’en voit avec la communauté de Corinthe qui n’arrive pas à une vraie fraternité. Le «chacun pour soi » n’a pas disparu après qu’ils aient reçu le baptême. Il leur rappelle que nous sommes baptisés pour devenir un seul corps, avec des membres différents qui sont tous nécessaires à la vie du corps, pour être le corps du Christ ressuscité. L’unité c’est un travail à réaliser, c’est pour ce travail qu’est donné l’Esprit Saint, l’Esprit du Père qui était en Jésus. A chacun de nous est donné la responsabilité de rendre visible le travail de l’Esprit Saint, en vue du bien, rappelait saint Paul. Notre responsabilité, elle sera signifiée quand nous éteindrons le cierge pascal, pour exprimer que c’est à nous de porter la lumière du Christ.

Remettre le péché, extirper le péché de notre monde, extirper toute supériorité des hommes entre eux ; ainsi la Paix que tu nous donnes, Jésus Christ, apparaîtra, et nous en serons étonnés, émerveillés.

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