Noël – 25 décembre 2016

Avant la première lecture :

Pour bien comprendre : en 587 avant J.C., le roi de Babylone, avec son armée envahit Jérusalem et détruit tout ; le texte du prophète Isaïe va nous parler des ruines de Jérusalem. Une partie du peuple est emmenée en exil. C’est à ce moment que le prophète lance une parole d’Espérance ; « le Seigneur vient racheter Jérusalem », comme à l’époque, on rachetait une personne qui avait été réduite en esclavage parce qu’elle avait des dettes. Racheter c’est permettre le retour à la liberté, ce qu’attendaient précisément les exilés. Notre Dieu veut pour tous les hommes qu’ils soient libres, libres d’eux-mêmes, de leurs esclavages, de leur environnement.

Après l’Evangile :

Nous n’avons pas écouté le texte de saint Luc de la nuit de Noël, avec la naissance à Bethléem, mais les premiers mots de l’Evangile de Jean, tout aussi poétiques ; « au commencement était le Verbe, la Parole ».

« Au commencement », ce sont les mots qui ouvrent le récit de la Création dans le livre de la Genèse, au début de nos bibles. Voilà peut-être bien que s’annonce une nouvelle création pour toute l’humanité, éclairée par cette lumière qui vient dans le monde.

Avec l’évangile de saint Jean, tout est mis sous le signe du Verbe, de la Parole, qui est auprès de Dieu ; les spécialistes de la bible, les exégètes, préfèrent dire : Parole tournée vers Dieu, dans la position du dialogue, du dialogue de l’amour. Tout cela pour aboutir à l’immersion du Verbe de Dieu dans l’homme, dont l’évangile de Jean ne prononce pas encore le nom.

Mais qui est-il, celui qui vient ? Il est la Vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde, parce qu’en lui était la vie depuis toujours. Il est le Fils unique, il est dans le sein de Dieu, au plus profond de Dieu ; il a pris notre chair, il est venu parmi nous et il nous l’a fait connaitre.

Voilà notre itinéraire de vie présenté ; comme Jésus nous sommes faits pour être tournés vers le Père. Mais cette posture amoureuse de Jésus vers le Père, elle s’accompagne de sa posture amoureuse vers tous les hommes, que nous découvrons au long de sa vie ; avec une priorité pour ceux qui manquent le plus de considération, d’estime, qui sont les plus fragiles, les plus accablés, les plus marginalisés.

Père, fais-nous vivre de ton fils Jésus, ta Parole vivante, puisque vraiment nous sommes tes enfants.