21ème dimanche du temps ordinaire – 22 août 2021
(Jos. 24 // Eph. 5, 21-32 // Jn. 6, 60-69)
(Avant la 1ère lecture Josué). Nous allons entendre un passage du livre de Josué. Josué est un prophète de la fin du 13ème avant J.C, il est le successeur de Moïse. Il conduit le peuple vers la Terre promise ; dans leur longue marche ils vont être en contact avec des populations diverses, chacune avec ses dieux, ses divinités. Il y a des choix à faire, qui faut-il suivre ? C’est une question qui se répète tout au long de notre histoire humaine. Sommes-nous aujourd’hui tentés par des divinités auxquelles nous donnons de notre temps ? Pouvons-nous leur donner un nom ?
(Avant la 2ème Éphésiens.) Quel est l’intérêt pour nous de choisir le Dieu qui se révèle en Jésus Christ ? Ce qui nous séduit c’est certainement que son amour ne nous emprisonne pas. Dans sa lettre aux Éphésiens l’apôtre Paul a un langage à bien comprendre. Certains (es) lui ont tourné le dos en disant : « femmes soumises à leur mari » ? pas d’accord ! En fait, Paul n’a pas d’hostilité à l’égard des femmes. Par rapport à son époque il est même révolutionnaire, mais il faut l’entendre entièrement : « vous les hommes, aimez vos femmes, à l’exemple du Christ qui a aimé l’Église et a donné sa vie pour elle. Donner sa vie pour elles. Le mot ‘aimer’ revient à cinq reprises, s’appliquant à plusieurs. A découvrir !
(Après l’Évangile). Cette parole était effectivement rude pour ceux qui écoutaient Jésus : « aimer et une seule femme ! Pensons à tout ce que le mot ‘aimer’ a comme contenu : donner de soi, agir comme le Christ, qui nous dit : « comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ». Cette parole est toujours comme un défi pour les couples qui préparent leur mariage et on entend que c’est leur désir le plus profond. Un des obstacles est bien sur : l’abondance de divinités proposées par nos sociétés. Posséder, acheter des biens, font partie des divinités à suivre. Il y a donc des choix à faire, cette parole est rude en effet ! Aussi il faut entendre Jésus nous dire : « les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. »
Nous avons du mal à entendre les paroles de Jésus mais aussi les paroles de ceux qui ont une autre opinion que la nôtre. Appel peut-être à comprendre le pourquoi de ces positions différentes et appel à chercher la part d’humanité qui nous habite tous, eux et nous. Comment exprimons-nous aux autres les certitudes que nous nous sommes faites ; avec des affirmations, ou en témoignant de la vie nouvelle qui se développe en nous ? J’aime la parole de Jésus à la samaritaine : « si tu savais le don de Dieu ! » Lui avec nous, le don de Dieu !
C’est l’invitation à entendre, en communiant au pain de vie : « voulez-vous partir vous aussi ? Seigneur, à qui irions-nous ? tu as les paroles de la vie éternelle. »
Henri Moine, prêtre