Homélie dimanche du Saint Sacrement – 14 juin 2020
Ex 8, 2-16 ; Ps 147 ; St Paul aux Co 10, 16-17 ; Jean 6, 51-58
Introduction première lecture :
Comment cette période de confinement nous a permis de nous rendre compte de ce qui était important pour nous ou pas ? Ce manque de communion au corps et au sang du Christ, nous a donné de vivre cette période de désert, de jeûne eucharistique. Nous avons perçu ensemble ce que pouvait être une vie eucharistique, une vie en communion, une vie nourrie par la Parole, une vie conduite, portée par la prière en couple et en famille. En tous cas, nous avons la vie pour nous y mettre. A travers ce récit de l’Exode, nous pouvons méditer le mystère de l’Eucharistie. Est-ce que nous percevons à quel point dans cette vie reçue se joue quelque chose de sa vie qui se donne à nous, quelque chose qui nous sauve, nous libère, au cœur de nos pauvretés, au cœur de ce qui nous parait être l’impossible de nos vies.
Introduction deuxième lecture :
Cette période de confinement nous a donné de penser, c’est quoi participer à une eucharistie. C’est quoi célébrer et consacrer ensemble ce corps et ce sang du Christ. Cette fête nous donne de toucher deux aspects du Corps du Christ. Le corps et le sang du Christ ce sont ce pain et ce vin consacrés par les prêtres au nom du Christ et nous oublions souvent la suite et au nom de l’Eglise donc nous dans la prière de l’Esprit. Et le corps du Christ, c’est nous baptisés où notre tête est le Christ, lui seul. Nous sommes tous le Corps du Christ, cette possibilité au cœur de ce qui est vécu de rencontrer le Christ, cette possibilité de proposer au monde cette vie du Christ qui apporte tant de paix, de sens, de joie, d’amour.
Homélie :
Frères et sœurs, méditons, à travers les paroles de la consécration ce lien entre ce Corps du Christ que nous sommes, que nous devenons et ce pain et ce vin devenus Corps et Sang du Christ. Prenez et manger en tous, il y a là quelque chose à manger, quelque chose qui nourrit, une présence à accueillir qui n’est pas simplement une parole, une parole en l’air. Ceci est mon corps livré pour vous. Une vie qui prend sens dans le fait d’être livré, que se livrer à l’amour est ce qui nous sauve dans le salut que seul le Christ peut nous offrir. Les amis, ne cherchez pas loin : vous avez un époux ; une épouse : un corps livré pour toi : c’est concret ! une vie livrée pour vos enfants, dans l’attention à vos collègues, à vos voisins, à vos amis : vous y êtes !
Ceci est mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle. Là encore nous contemplons ce que seul le Christ pouvait faire : sacrement de l’alliance nouvelle et éternelle entre Dieu et l’Humanité dans cette communion. C’est beau d’avoir dit aux couples par votre mariage vous êtes sacrement de l’amour et de l’alliance entre Dieu et l’humanité. Mais nous ne sommes pas Dieu. Et la suite des paroles manifeste encore une vie versée pour la multitude, ouverte à tous, un amour qui sauve tout homme, toute femme qui vit de cet amour dont Dieu seul sait ! Un amour qui te relève, qui te pardonne, qui te libère : que c’est bon mon Dieu !
Damien Guillot, curé.