Choisir la confiance
Choisir la confiance par Christophe et Sonia
Faire une pause avec Marie.
Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénies entre toutes les femmes.
Pendant le confinement, où le temps est comme suspendu, vivons avec Marie ces deux mystères joyeux de l’Annonciation et de la Visitation, qui prennent place en mars, puis en mai.
C’est un temps où le Seigneur est déjà incarné, il est le fruit béni des entrailles de Marie, mais pas encore donné au Monde. C’est un temps suspendu.
C’est le temps où la promesse faite à Abraham se réalise, où Marie a dit « oui » à la volonté du Seigneur et où, avec Elizabeth et Zacharie, elle en chante les bienfaits.
C’est le temps du printemps.
Cette future maman aspirait-elle alors à faire grandir son enfant dans un foyer apportant sécurité et confort ? Ce sera la fuite en Égypte, les paroles de Syméon au temple…
A tout instant, dans la joie, dans l’épreuve, Marie fait confiance au Seigneur.
Confiance et patience.
(Rappelons qu’en latin, la patience désigne la souffrance d’attendre, terme de la même famille que passion.)
Ayons Marie comme modèle pour nous conduire au Seigneur. Chantons Marie, Stella maris, l’étoile des marins que nous sommes. Comme au Puy, chantons le « Salve Regina »
Salut, Reine, Mère de Miséricorde, notre Vie, notre Douceur, et notre Espérance, salut.
Christophe – Route approfondissement de la foi
Réflexion sur l’attente du baptême et le temps de confinement
Il y a 6 mois, Christophe m’avait dit « Le Carême 2020 sera un grand Carême ».
A présent que nous sommes dans le Temps Pascal, je reste dans l’attente de mon baptême qui pourra (peut-être) être célébré à la Pentecôte.
Ce temps d’attente et de confinement est pour moi riche d’enseignements, en particulier sur ce que signifie « faire église » :
– Dans l’intimité familiale, nous avons (re)découvert la mission de chaque baptisé. Christophe a ainsi célébré les scrutins et fait office de célébrant, retrouvant symboliquement le geste primordial de Saint Jean-Baptiste et, bien sûr, celui de tous les baptisés qui suivront la résurrection du Seigneur. Nous faisons partie d’une même lignée, éclairés par les Pères de l’Église et la communion des Saints.
– J’ai été accompagnée et soutenue par nombre de témoignages et de prières de notre communauté, malgré la séparation qui nous est imposée. Nous avons été réunis spirituellement et chacun, dans cette communion, a pu en quelque sorte faire l’expérience du catéchumène qui ne peut communier « physiquement » au corps du Christ et attend de recevoir l’eucharistie à la suite de son baptême.
– Enfin, ce temps d’attente et de confinement nous fait ressentir notre besoin vital des autres. Car les autres, c‘est ce qui nous fait homme. Le Christ, Vie et source de Vie nous le répète : « Aime ton prochain comme toi-même ». Nous avons vocation à suivre la Parole du Seigneur à travers nos actions et notre engagement avec et pour les autres hommes. J’attends donc intensément le retour à une vie sociale, malgré les risques qu’elle pourra comporter. Le Christ nous l’a dit : « N’ayez pas peur ! » (Mathieu 17,7 ; Jean 6, 20). Choisissons la liberté et l’action, dans l’amour, plutôt que la sécurité et l’inaction, dans la crainte. Une société rejetant la mort serait morte à elle-même, car dans cette a-mortalité se révèle la mort de Dieu en nous, c’est-à-dire la mort de la Foi, de la Charité et de l’Espérance.
Sonia