24ème Dimanche ordinaire – 15 septembre 2019
2019 09 15, homélie, 24ème dimanche C
Dans notre vie de prêtres et dans nos vies de baptisés, nous vivons des moments de grande joie, pas de petits bonheurs, mais bien de la joie ! dans ces quelques versets de l’Évangile de Luc, nous avons remarqué l’expression qui revient à deux reprises: « il y a de la joie dans le ciel (ou devant les anges de Dieu) pour un seul pécheur qui se convertit. Se convertir ce n’est pas découvrir une religion ou en changer ; mais bien opérer un retournement, un changement d’orientation ; un exemple dans le livre de l’exode, ne plus adorer un veau d’or, comme des esclaves, ne pas adorer une fabrication humaine, mais se tourner vers ce qui pourra donner un épanouissement, donner un vrai plus, à des vies humaines.
Un retournement, c’est ce qu’a vécu l’apôtre Paul ; nous le découvrons assistant à la mise à mort d’Étienne par lapidation. Nous le retrouvons plein de violence pour arrêter les premiers chrétiens, ceci dans les chapitres 7 et 8 du livre des actes des apôtres ; puis sa conversion au chapitre 9. Dans le passage de sa lettre à Timothée que nous avons entendu, il témoigne du changement qui s’est réalisé en lui, il avait besoin d’être sauvé de la violence qui l’habitait, dans laquelle il s’était laissé enfermer. Il prie pour qu’en lui, se poursuive le travail patient de Dieu, avec la foi et l’amour qui sont dans le Christ Jésus. Il a fallu qu’il reconnaisse sa pauvreté, son incapacité, son enfermement dans un comportement qui lui semblait être, jusqu’alors, en accord avec sa foi de bon juif. Nous, quelle relation avons-nous avec nos pauvretés ? Cette trans-formation grâce à Christ, Paul ne peut la garder pour lui ; il s’adresse à Timothée et ne peut que terminer avec ce cri d’amour envers Dieu à qui il rend honneur et gloire.
Le travail de Dieu en nous, est fait pour être communiqué à ceux qui sont en attente d’une lumière pour leur vie. Paul, dès le départ est disciple missionnaire.
Il témoigne de l’immensité de l’amour de Dieu pour lui et donc pour nous ; il est cette brebis perdue que Dieu à touché, a rejoint, pour laquelle il faut se réjouir quand elle est retrouvée. Paul, pour devenir disciple de Christ a eu besoin de la communauté qui l’a reconnu comme aimé de Dieu, de Ananias de qui il a reçu le baptême, de Barnabé qui l’a introduit auprès des apôtres à qui il a raconté sa rencontre avec le Seigneur. Merci Seigneur de venir à nous avec cette main tendue, avec cette réconciliation que tu nous offres, avec cette confiance que tu nous faits ; louange à toi !