5ème dimanche du Temps Ordinaire – 10 février 2019
J’aimerais partir frères et sœurs d’une interpellation de l’une d’entre vous. J’ai du mal à prier, je ne m’y retrouve pas, cela ne me nourrit pas. Merci pour cette interpellation. J’aimerais vous montrer à partir de quelques exemples qui ont touché mon cœur, comment la Parole peut rejoindre nos vies, comment Dieu nous parle à travers cette Parole.
Tout d’abord je dois faire confiance à cette parole et me plonger dans cette histoire, m’imaginer au bord du lac de Génésareth avec Jésus, cette foule et ces pêcheurs dans leur barque. Vous y êtes ?
Qu’est-ce que je remarque ? Une foule presse Jésus, une pêche abondante, des hommes et femmes prêts à tout laisser pour suivre Jésus. A priori Seigneur, cela vaut le coup de se mettre à ton écoute, de voir comment mettre en pratique ta Parole dans notre vie, de te mettre au centre de notre vie pour que ton Amour vienne transformer tout ce que je vis.
Jésus monta dans une des barque nous dit le texte. Que je sache que la barque représente l’Église, cela pour nourrir ma soif intellectuelle et spirituelle, c’est bien. Mais je crois davantage, que c’est heureux de percevoir que Dieu monte dans la barque de ma vie, la barque de notre vie pour partager les moments où la mer est calme et magnifique, comme les moments de tempête.
Jésus demande à Pierre de jeter les filets. Alors que Jésus, à la différence de Pierre, n’est pas un pêcheur professionnel, Pierre ayant écouté cet enseignement fait confiance à la Parole et jette de nouveau les filets. C’est alors que la pêche devient surabondante, lui qui, avec ses compagnons avaient pêché toute la nuit, lieu de l’absence de Dieu. J’aime beaucoup le titre de ce livre, la grâce peut davantage. Oui sans compter sur Dieu, à la force de tes poignets, tu feras plein de belles choses mais compte sur lui : la grâce peut davantage !
Nous pouvons être surpris par l’attitude de Pierre devant cette pêche miraculeuse « éloigne toi de moi Seigneur car je suis un homme pécheur ». Comme dans la première lecture, devant la grandeur de Dieu, devant le fruit de cet amour de Dieu dans ma vie que je suis invité à contempler et à accueillir, cela me donne de percevoir que je ne suis pas toujours ajusté, que je suis un pêcheur. Et si je suis invité à reconnaître mon péché, ce n’est pas d’abord pour me matraquer, me culpabiliser, me dire que l’humanité est vraiment nulle, c’est parce que c’est le lieu où je contemple avec le plus de puissance la grâce de Dieu, l’œuvre de son Salut en moi, en nous, où je contemple que Dieu me relève et me guide !
Et comme dans le livre d’Isaïe là encore dans l’Évangile je vois que le Seigneur ne me laisse pas dans une situation béate mais il compte sur moi, il m’envoie avec d’autres : « tu deviendras un pêcheur d’hommes » ; qui enverrai-je pour porter cette bonne nouvelle de l’amour de Dieu pour tout homme et pour toute femme ? J’espère que chacun, chacune d’entre nous là où il vit pourra dire au Seigneur me voici
Avant la lecture d’Isaïe :
Repérons, les différentes étapes de ce récit de la vocation d’Isaïe. Vocation qui signifie appelé : à quoi le Seigneur m’appelle dans ma vie aujourd’hui.
Tout d’abord Isaïe contemple la grandeur de Dieu exprimée par sa Sainteté avec les mots mêmes que nous reprendrons quand nous chanterons Saint le Seigneur. Deuxièmement, cette contemplation lui fait prendre compte de sa petitesse devant cette puissance d’amour de Dieu, d’où le fait qu’il ait peur de mourir.
3ème étape, Dieu le sauve
4ème étape, sauvé ; Isaïe est envoyé avec les mots mêmes que nous avons proclamé à l’appel de notre non nom à notre confirmation : me voici
Avant St Paul
Vous avez là chez Saint-Paul une magnifique méditation du baptême. L’Évangile qui veut dire bonne nouvelle pour Saint-Paul, c’est la bonne nouvelle de la mort et de la résurrection de Jésus. Vivre, accueillir la mort et la résurrection de Jésus dans nos vies pour percevoir comment Dieu nous rejoint au cœur même de nos fragilités pour que nous vivions de sa grâce.