6ème dimanche du Temps Ordinaire – 17 février 2019

Dans Homélies

2019 02 17. 6ème dimanche C. Homélie

Avec le prophète Jérémie, message écouté en première lecture, nous avons entendu cette parole : « Ainsi parle le Seigneur : maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair.» Question : Est-ce que cette parole nous invitait à douter des liens d’amitié, de confiance que nous avons avec notre entourage ? Toute la lecture de la bible nous l’interdit ! Mettre sa foi dans un mortel c’est bien dans le projet de Dieu : que les hommes soient unis les uns aux autres par des liens de confiance. Le risque c’est que cela puisse entraîner un éloignement du Seigneur ; le risque c’est que nous mettions en concurrence l’amour de Dieu et l’amour des choses de ce monde, comme les hébreux sortis de l’esclavage d’Égypte, en direction de la Terre promise par Dieu ; ils sont tentés par les idoles des pays qu’ils traversent, ils se fabriquent un veau d’or, une idole, et ils l’adorent. Le prophète Jérémie connaissait cet épisode ! L’invitation qui nous est faite est bien d’arriver à aimer ce monde en aimant Dieu ; et nous serons alors comme ces arbres plantés au bord de l’eau, dont le feuillage reste vert quand vient la chaleur, ainsi ils vont pouvoir porter du fruit. Ainsi nous pourrons être bénis du Seigneur et même déclarés bienheureux. « Heureux » répétés quatre fois dans ces béatitudes de Luc, ou « en route » selon la traduction d’André Chouraqui. « Heureux vous les pauvres », non pas qu’ils aient davantage de mérites que les autres ; mais, simplement du fait qu’ils sont délaissés par les hommes, Dieu est prioritairement à leur écoute. Mais aussi, heureux et aimés particulièrement nous-mêmes si nous savons regarder de près quels sont nos pauvretés ; parce que nous l’avons remarqué, c’est à ses disciples que Jésus s’adresse pour accueillir ces béatitudes, ces paroles de vie ; regardez vos pauvretés ! Toutes les béatitudes sont reliées à cette première béatitude qui doit irriguer toutes les autres. Rien, ni personne ne doit  être ma possession, parce que je me dois à tous ceux que l’Esprit saint m’invite à aimer. Donc n’idolâtre personne, comme l’exprimaient ceux qui mardi soir, réfléchissaient aux textes de ce dimanche, ni vedettes, ni sportifs, ni politiques, ni le Dieu Argent ; seulement respect et dignité reconnus à tous. Et attention à ceux qui sont dans le manque, manque d’argent, mais aussi de considération, d’affection, de visages bienveillants autour d’eux, manque de la présence aimante de Dieu qu’ils ne pourront connaître que grâce au témoignage des baptisés. Notre colonne vertébrale de baptisés nous rappelait saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens, c’est le Christ, mort et ressuscité.

Jésus, Christ, donne-nous ton Esprit, la liberté d’aimer qui a été la tienne.

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