5ème dimanche ordinaire – 5 février 2023

Dans Homélies

Vous êtes le sel de la terre

Je vous propose un test : fermez les yeux
Dites- moi combien de lumière / vitraux sont allumées dans l’église aujourd’hui ?
[Pause] Difficile… pourtant si elles étaient éteintes, si la lumière n’est plus présente, nous le verrions vite.

Jésus, après nous avoir donné les clefs du bonheur avec les béatitudes, nous dit :
– Vous êtes le sel de la terre
– Vous êtes la lumière du monde

La singularité du sel et de la lumière est qu’ils ne se mettent pas en avant, malgré leur importance, on n’y prête même peut d’attention, se sont des révélateurs.
– Révélateur de la saveur des aliments
– Révélateur des objets et des formes
Pour révéler l’autre, il faut une juste distance, ni trop, prendre la place de l’autre, ni pas assez s’affadir.

Révéler quelque chose de beau, c’est chouette,
pourtant nous ne sommes pas la lumière ou le sel du ciel, mais de la terre du monde.
Un monde dont nous connaissons bien les limites et les noirceurs.
Un peu comme cette fenêtre
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Et nous, nous sommes appelé à éclairer ce monde.
pour cela, la 1ère lecture nous donne une foule d’exemples d’attention au plus faible au plus pauvre, et cela va jusqu’à ‘’si tu donnes à celui qui a faim ce que toi tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux’’ “ta lumière jaillira”.
Je le révèle en lui offrant ce que je désire, ce qu’il souhaite le plus.
D’ailleurs tout à commencé par Jésus, il ne dit pas nous sommes, il n’est pas inclusif mais bien ‘vous êtes’, c’est lui le premier qui nous révèle.
Vous êtes le sel de la terre…

La bonne nouvelle, c’est que nous n’avons pas à devenir sel et lumière, nous le sommes déjà, par contre, nous avons une fâcheuse tendance à l’enfouir dans des rêves de réussite, de gloire ou dans des frustrations, dans le geste accusateur, la parole malfaisante, voir même dans notre épanouissement personnel,
plutôt que rayonner autour de nous, de nous mettre à l’écoute.
Cela me fait penser au travail où j’aime bien ma réussite plutôt que de favoriser la place de chacun.
Je nous propose de commencer par choisir un lieu de notre vie où je vais mettre en priorité non pas ma place, mon épanouissement, mais d’être un révélateur de l’épanouissement de l’autre.
De ne pas revendiquer une place, une manière de faire qui me plait, mais d’être lumière pour lui, d’être la source de son épanouissement.
(passe la souris dessus) :

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Une lumière, comme pour ce vitrail cela change tout, ce n’est plus la lumière que l’on voit mais la beauté quelle rend visible, la beauté d’un monde éclairé, d’un monde qui découvre un amour plus grand que nous, Amour qui lui aussi se fondra en nous dans l’eucharistie.
Par cette mise en lumière d’eux-mêmes, ils découvriront Jésus et par Jésus le Père.
Car s’il y a un révélateur, il y a une révélation.
Et cette révélation jaillira de notre être, de notre lumière :
voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père.’

Soyons ce que nous sommes des révélateurs de l’autre.

Cyril Malecot, diacre

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