Dimanche de la Sainte Trinité – 12 juin 2022

Dans Homélies

(Prov. 8, 22-31 // Ro. 5, 1-5 //  Jn. 16, 12-15)

(Après la 1ère lecture). Nous avons ouvert notre liturgie de la Parole avec ce passage du livre des Proverbes. Il n’y avait pas de livre à l’origine, c’était une transmission orale que l’expérience de la vie enrichissait et dont on voulait garder mémoire, tout simplement pour vivre des vies difficiles, pour exorciser la peur.

Il fallait prendre conscience comme il faut toujours prendre conscience de la fragilité de nos existences. Aujourd’hui nos moyens pour être forts, pour dépasser ce qui nous fragilise ont augmenté de façon considérable, pensons simplement au niveau de la santé, ou des moyens de communication, que de progrès !

Et cependant nous vivons avec bien des incertitudes, nous somme toujours en recherche de sécurité. Nous nous ressentons à la fois forts et faibles. Et il y a toujours à chercher des chemins de sagesse pour vivre. C’est ainsi que trouver un sens à nos existences à amené à poser la question de tout ce que l’on ne connait pas, peut-être plus grand que nous, dont l’un des noms pourrait être « Dieu ». Toutes les religions, et même avant qu’existent les religions, des populations ont donné des noms, des qualificatifs, et même plusieurs à des présences fortes qui pouvaient rassurer.

  • Chez le peuple juif, la Sagesse personnifiée en est un exemple avec, c’est la première lecture, nous ne sommes pas seuls : « la sagesse fut enfantée, avant que le Seigneur n’ait fait la terre et l’espace. » Dieu a créé avec sagesse, il est lui-même sagesse ; et voila que cette Sagesse nous parle ! et c’est le Seigneur Yahvé qui en est le repère solide pour ceux qui s’approchent de lui, ou qui se confient en lui. Là, nous entrons sur un chemin habité par la foi, la Foi en laquelle l’apôtre Paul va nous faire avancer encore, avec Jésus le Christ, le Ressuscité, « Dieu parmi nous »; ce sera  sa lettre aux chrétiens de Rome après le chant du psaume.

(Après l’Évangile) : Jésus a beaucoup de choses à dire à ses apôtres avant qu’il ne les quitte de manière humaine définitive et il leur annonce l’Esprit de vérité qui va les guider pour comprendre leur vie nouvelle, on peut dire : pour  vivre en son absence – présence.

Cela nous parait un peu compliqué ? Sans doute, autant que nos relations humaines, familiales, responsables. Lorsque l’amour est donné, don de soi, il ne diminue pas, au contraire il grandit. Cela a été le témoignage de Jésus, celui de ses apôtres avec leurs fragilités, celui de ceux que l’on nomme ‘les saints’. Lorsque la confiance grandit, qu’un esprit de service se développe, qu’un voisinage devient plus fraternel, quelque chose de ce qui se vit entre le Père et le Fils dans l’Esprit saint nous apparait. C’est la première approche pour comprendre qui est Dieu. Il reste du chemin à faire, mystère de son amour auquel nous sommes associés, auquel il nous appelle et nous demande notre réponse. Dieu est Amour, « trinitaire ».

Que nos différentes communautés humaines et ecclésiales se nourrissent de ta présence Seigneur, et témoignent que ton Amour unique a bien été répandu sur notre terre.

Henri Moine, prêtre.

 

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