16ème dimanche du temps ordinaire – 18 juillet 2021

Dans Homélies

Mc 6, 30-34
Il est beau de voir Jésus saisi par foule.
La foule est comme des brebis sans berger.
Il est beau de voir Jésus les enseigner lentement.
Il est beau d’accueillir ce psaume 22.
Ce psaume dans les premiers siècles de l’Église était chanté lors de la procession d’entrée par ceux qui allaient recevoir le baptême, la communion, la confirmation.

En effet, si vous reprenez ce psaume vous y découvrez chaque aspect de ces sacrements de l’initiation chrétienne.

Être baptisé, c’est peut-être accepter de voir comment ma vie se conforme à celle de Jésus.
C’est peut-être encore plus.
Comme dit Saint Paul “Laisser le Christ Vivre en soi.”
C’est tout le travail de l’Esprit.
Toute notre prière à l’Esprit Saint.
Pour accueillir, écouter, discerner ce que Dieu a à me dire, dans ma vie, pour ma vie et à partir de là, dans ses mains, agir.
Vous le voyez, tout cela ne se fait pas sans nous, sans que nous exercions profondément notre liberté.

Pour agir, et reconnaître que notre vie est appelée à être conduite et guidée par Dieu.
Le bon berger.

Est-ce que nous acceptons, chacun et chacune, est-ce que nous acceptons que le Seigneur puisse nous dire ce qui est bon pour nous ?
Est-ce que nous acceptons de dépendre de lui ? De son enseignement, de son amour, de son pardon, de son travail en nous ?
Et pour cela, que devons-nous mettre en place dans notre vie pour se laisser guider et transformer par lui ?

Que devons-nous abandonner, comme manière de faire, de penser pour nous abandonner au Seigneur ?

S’abandonner au Seigneur, ce n’est pas oublier sa vie, c’est peut-être simplement se décentrer.
Au cœur de mes fragilités, m’abandonner au Christ.
Comme le Christ sur la croix, s’abandonne dans les mains du père.
Et c’est pourtant là qu’il va porter le plus de fruit.
Au cœur-même de ce moment de sa vie, où il est le plus fragile.

Comme nous le percevons, s’abandonner au Seigneur, vivre de notre baptême, ce n’est pas une assurance tous risques.
Comme dit le psaume : “Les ravins de la mort ne nous serons pas épargnés.”
Souvent nous entendons des parents qui demandent le baptême pour leur enfant pour les protéger.
Comment entendre que Dieu nous protège ?
Pour moi, la protection, elle se joue à deux niveaux.
Tout d’abord, quand nous sommes en pleine difficulté, pouvoir se redire ces mots du psaume “Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure.”
Cette présence du Seigneur qui nous soutient, nous aime, nous guide, est une vraie protection.
Et puis notre propre protection vient du fait que d’accepter de se laisser conduire par le bon berger c’est accepter de se poser, de prendre du recul sur nos vies, de discerner ce qui est ajusté, ce qui l’est moins, ce qui est bon. Et alors, de prendre des décisions.
Qui peuvent peut-être nous éviter certains ravins dans nos vies.

Alors Seigneur, donne-nous d’accepter de remettre nos vies dans tes mains, de nous mettre à ton écoute, toi qui nous connaît mieux que nous-mêmes, toi tu veux nous conduire à ta vie.
Avec ces images magnifiques du psaume : les prés d’herbe fraîche, les eaux tranquilles, où ma vie, ma coupe est débordante de ta vie.

Damien Guillot, curé

Articles récents

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.