Homélie 2ème dimanche de carême- 28 février 2021
Avez-vous noté la particularité du texte,
pour ma part, la montage, cela me parle beaucoup :
Nous voici dans une dés-ascension. De la gloire à l’incompréhension.
Je vous propose de la vivre en 3 étapes.
Contempler, s’émerveiller
S’émerveiller de notre Dieu dans nos vies, avec une crainte paisible :
Le Christ est-il rayonnant dans ma vie comme dans l’évangile ? D’ailleurs, pourquoi est si rayonnant ?
Pour savoir pourquoi la gloire de Dieu se manifeste avec la présence de Moïse signe de la libération et loi et d’Elie, le prophète, homme de l’espoir, signe de l’annonce. Il faut remonter au moment où se situe ce retrait en montagne :
Jésus vient d’annoncer sa passion, qu’il va nous donner sa vie pour nous sauver, que l’amour de Dieu pour chacun de nous va jusqu’au bout.
Quand quelqu’un est amoureux, il rayonne d’amour. O combien en est-il de l’Amour de Dieu. Et quel Bonheur d’avoir un Dieu qui m’aime tel que je suis.
Prenons le temps de nous souvenir du ou des moments qui ont été le déclencheur, fondateur de notre foi, rencontre d’une personne, rencontre avec Jésus…
Ce n’est pas sans rappeler le mont des oliviers et l’agonie que nous entendrons pour la semaine Sainte. En écho à la phrase du Père « celui-ci est mon fils bien-aimé écouté le. »
La phrase de Jésus : « Père éloigne de moi cette coupe, mais non pas ce que je veux mais ce que tu veux. »
C’est toute la gloire de Dieu qui vient me tirer de l’abîme de la mort, pour prendre sur lui nos souffrances.
Rappelons nous et émerveillons nous de la présence de notre Dieu dont l’amour va nous cherche là où nous sommes en se donnant. (silence)
Ce texte me fait penser à ma première rencontre avec Jésus :
Pour ma part, le premier déclencheur fut à 13 ans pendant une retraite en silence la découverte de la présence de Jésus dans l’eucharistie, rencontre qui déclencha chez moi une envie de prière, chaque moment de libre je le passais à prier.
Faire silence pour ne pas faire du signe un but, mais un moyen
La montagne, le lieu de la rencontre et de la contemplation n’est qu’une étape. Écoutons Pierre : “il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes… De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.”
Nous souhaiterions, moi le premier, comme Pierre resté dans cette plénitude dans ces moments ou nous nous sentons tout proche de Dieu, dans cette révélation, dans cette commune-union.
Ste Thérèse d’Avila : « A l’extase je préfère la monotonie du sacrifice.»Suite à ma 1ère rencontre avec le Christ, dont je parlerai tout à l’heure, je ne pensais plus qu’à aller prier, pourtant, aider par mon accompagnateur, j’ai bien senti qu’il était plus que nécessaire que je garde du temps pour jouer avec mes camarades de vivre pleinement ma vie d’enfant.
Fréderic Ozanam : « La foi ne sert pas tant à penser qu’à agir : il nous faut, aimer, partager et servir ». il nous faut, aimer, partager et servirNous avons vu l’amour de Dieu, le texte nous ouvre à la 3ème étape, après s’émerveiller, faire silence, vient le partage.
Partager sa foi, même si je ne comprends pas tout
Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».
Et personne n’a la réponse, c’est là aussi le cœur de notre foi, Dieu est venu nous partagé sa vie, sa gloire par le don total.
Cet émerveillement, fait de nous ses témoins, ses transmetteurs, le but n’est pas de tout comprendre mais de partager nos découvertes, nos émerveillements, notre rencontre avec Dieu.
De ne pas être des spectateurs mais des co-acteurs de la gloire de Dieu, pas dans la plénitude mais dans les interrogations qu’elle fait germer dans nos vies.
Suivons ses pas dans le silence du don et vivons ce chemin de carême en laissant notre Cœur s’interroger et se laisser convertir.
Il ne restait que Jésus, seul avec eux.
Xavier nous proposera à la fin de la messe comment vivre, cette semaine, cette transfiguration.
Cyril Malécot, diacre.