Homélie 2ème dimanche de l’Avent – 6 décembre 2020
Frères et sœurs, pour cette homélie, je reprendrai quelques thèmes de méditation sur la Parole d’aujourd’hui, de notre livret paroissial de l’Avent. En quoi sommes-nous appelés à proclamer la venue du Seigneur, à quelle conversion cela nous invite et à quelle Espérance cela nous fonde ?
La première lecture, comme l’évangile nous invite à proclamer le salut de Dieu, en sa venue en nos vies. Et pour cela, une clef nous est donnée par la Parole. « J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? » dans le psaume. Avant de proclamer, prenons le temps d’écouter, de méditer en quoi le Seigneur me console, nous console, quel ravin de ma vie, vient il combler ? Quelle montagne me paraissant insurmontable, vient il abaisser ? Avant de dire aux autres, préparez le chemin du Seigneur : rendez droits ses sentiers : est ce que j’entends, est ce que nous entendons : la voix qui nous est adressée ? Suis-je en mesure de contempler l’œuvre de Dieu en ma vie ? Est-ce je le reconnais comme mon berger qui prend soin de moi ? Est-ce que je contemple sa paix dans ma vie ? Est-ce que je me réjouis de ses éternels commencements dans ma vie au cœur même de mes fragilités et de mes infidélités.
Alors oui, mes frères, mes sœurs, merci pour ce temps de conversion qui nous est donné. Comme dit le livret se convertir, c ‘est interroger nos manières de faire et de vivre pour les ajuster aux appels de Jésus et de l’Évangile. Pour cela, partons de notre conversion vers Dieu, de notre cœur à cœur avec lui dans lequel nous lui redisons humblement notre confiance, notre Espérance en lui. Repartons sans cesse de cette intimité avec lui, de son Amour, pour proclamer son Amour. Comme les Judéens font un petit pas vers Jean Baptiste, à quels petits pas en nos vies sommes-nous appelés ? Petits pas qui nous amènent à mieux connaitre le Christ, à mieux vivre de sa vie avec nos frères, et au cœur même de ces petits pas, grâce à l’Esprit, se rendre compte que c’est lui qui qui est à nos pieds en train de nous soutenir, de nous servir, de nous aimer. Et St Pierre reprend ces mots du psaume 90 : « pour Dieu mille ans sont comme un jour ». Si nous désespérons de nous même car nous avons l’impression que notre foi en Dieu est pauvre et notre amour de l’autre insuffisant : lui le Seigneur nous espère, chaque jour de notre vie, jusqu’au dernier. Quand Dieu est là en nos vies, il y a Espérance, c’est pourquoi l’Espérance est une vertu théologale, qui dit Dieu. Notre Espérance se fonde sur un évènement passé la résurrection du Christ sur la mort.
Frères et sœurs, si nous faisons l’expérience personnelle et communautaire de l’amour de Dieu qui nous sauve, si nous prenons le temps de nous laisser convertir par Dieu, nos frères, nos sœurs, il y a quelque chose qui va transpirer de nos vies indépendamment de nous-mêmes, sans même nous en apercevoir, alors pas de panique et puis, je crois aussi que nous sommes invités dans le respect de l’autre à communiquer par nos paroles et par nos actes, ce salut de Dieu qui n’a pas de mains ni de bouche, mais nos mains, notre bouche qui disent notre Amour, notre Foi, notre Espérance, les trois vertus théologales.
Damien Guillot, prêtre.