Homélie 28ème dimanche du temps ordinaire – 11 octobre 2020

Dans Homélies

Mt 22, 1-14

A l’écoute de la parole d’aujourd’hui, c’est comme quand nous regardons notre monde, notre vie. Nous pouvons nous focaliser sur ce qui ne va pas. Ici nous pouvons rester sur la violence de l’humanité et de Dieu. Avant d’y revenir car c’est important de voir les zones d’ombres en nos vies, regardons ce qui est réjouissant, ce qui donne de rendre grâce, ce qui est déjà lumière appelée à prendre toute la place et qui fera disparaître ce qui est zone d’ombre.

La première lecture n’est elle pas pleine d’espérance, n’y a-t-il pas des moments dans nos vies où nous avons l’impression de vivre ces mots : Le Seigneur de l’Univers….

Croyants sommes-nous convaincus que ce que nous vivons est appelé à se déployer en Dieu, à se recevoir de lui que c’est en lui que des énergies nouvelles, des solidarités, des intuitions, des fraternités avec tous peuvent se vivre et se déployer. Sommes-nous convaincus que c’est lui dans son amour, sa lumière, l’action de son Esprit dans nos vies qui nous sauve de nos violences et de nos replis, de tous ces ravins de la mort dans lesquels nous sommes. Cette première lecture comme ce psaume, nous donne de nous plonger dans l’encyclique du pape François Fratelli Tutti (tous frères) qui vient incarner cette Parole de Dieu au vu du monde d’aujourd’hui et de ses défis.

Dans l’évangile, là encore, sommes-nous touchés de l’attitude du Père qui pense sa relation avec l’humanité comme un banquet de noces entre son Fils et l’humanité. Une humanité avec les bons comme les mauvais, tous appelés à prendre le vêtement de noces. Dieu qui nous sauve avec nous ! C’est nous qui devons lui ouvrir notre cœur. Dieu qui compte sur nous pour vivre cette fraternité, cette solidarité avec tous les hommes.

Croyants, si tout vient de Dieu, sommes-nous convaincus de la responsabilité qui est la nôtre, de cet appel à revêtir chaque matin le vêtement de noces, le vêtement de notre baptême, être revêtu du ressuscité pour que l’amour se développe là où je perçois la violence et la mort. Déposons dans les mains du Seigneur, ce pourquoi nous pensons que nous avons toujours mieux à faire que de nous tourner vers lui et vers les autres.

C’est comme cela que j’entends la colère de Dieu, comme un appel de Dieu à utiliser intelligemment notre liberté et notre responsabilité pour aimer, vivre de son royaume et nous ajuster progressivement au vêtement de l’Amour. Dieu qui nous aime et nous espère tant ! Une sanction de Dieu qui dit ce que le mal de l’humanité affecte en lui, comme s’il ne pouvait rester indifférent au mal que nous nous infligeons les uns les autres, au fait que nous nous détournions de lui avec tant de facilités. La sanction de Dieu, je crois qu’elle est d’abord conséquence de nos actes : aujourd’hui, en te coupant de cet amour de Dieu et des autres : tu vas dans le mur.

Damien Guillot, curé.

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