Homélie 20ème dimanche du temps ordinaire – 16 août 2020

Dans Homélies

(Is. 56, 1. 6-7 / Ro.11, 13-15. 29-32 / Mt 15, 21-28)

(Avant la 1ère lecture). Avec cette parole du prophète Isaïe soyons attentifs à cette promesse qui vient de Dieu : mon salut est proche, il vient, ma maison s’appellera : « Maison de prière pour tous les peuples. »

(Avant la 2ème lecture). Paul, un vrai juif, est devenu apôtre ; il fait une relecture de son itinéraire, il le reconnait : ses frères juifs n’ont pas su s’ouvrir et croire en la miséricorde, en la bienveillance de Dieu présentée par les prophètes ; c’est grâce à ce refus, à cette impossibilité de croire que la bonne nouvelle a pu être proclamée chez les païens, les non juifs, Corinthiens, Ephésiens et donc aussi romains.

(Évangile). Avec l’inquiétude liée à la présence constante du virus aujourd’hui, cet évangile peut nous sembler bien d’actualité : « prends pitié de nous Seigneur, viens à notre secours ! » Souvent nous respirons mal, on se protège, beaucoup de désagréments que tous n’acceptent pas, ou contestent ; on a tous du mal à supporter le masque, à se restreindre pour ces moments de convivialité, chaleureux, sans barrière. Alors nous pouvons être tentés par les cris insistants de la cananéenne : prends pitié de nous, ce n’est pas de notre faute, viens à notre secours ! Nous y avons droit ; quel droit ? non seulement visiter mais « posséder, nous approprier » ces plages ensoleillées ! dont on ne sait plus se passer ou ces régions lointaines d’où nous ramenons photos et souvenirs à partager et montrer.

Privation ! Mais aussi Promesse qui devrait nous combler de joie, nous disait le prophète Isaïe ; promesse dont nous découvrons la vérité si nous apprenons à regarder ailleurs qu’à l’habituel. Nous avons appris à regarder les personnes dans les Ehpad et à découvrir le rôle des soignants jusqu’au dévouement et tous ceux qui, par leur activité, facilitent notre vie quotidienne, nous avons peut-être réappris à nous en réjouir. Nous avons appris à trouver ici, à l’intérieur de nos frontières à visiter ces petits villages ou villes pleins de charme, leur histoire, leurs églises, ces coins de montagne accessibles avec des points de vue que l’on croyait réservés aux cartes postales. Nous apprenons des manières de lutter contre le réchauffement avec la végétalisation des quartiers, avec les revêtements de sol plus clair pour repousser les effets du soleil dans les cours d’écoles. Nous apprenons comment la terre doit appartenir à tous en découvrant ces logements trop petits ou trop chauds pour des familles ou des personnes âgées et les associations y travaillent.                                <Tu as insisté !

Et nous pouvons, chacun, entendre Jésus qui dit à cette femme non juive, une étrangère : « grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux. » A méditer. Amen.  Henri Moine, prêtre.

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