Homélie 14ème dimanche du temps ordinaire – 5 juillet 2020
2020 07 05 14ème dimanche, année A (Za 9, 9 – 10 / Ro 8, 9 – 13 / Mat. 11, 25 – 30)
« Père du ciel et de la terre je proclame ta louange. » c’est avec ces mots que Jésus se tourne vers son Père dans ce passage de l’Évangile de Matthieu que nous venons d’entendre. C’est une des paroles avec d’autres, que nous avons retenue dans le Banquet de la Parole mardi soir. Banquet, parce que cet échange est bien une belle occasion qui nous est donnée pour nourrir notre relation aux autres et avec Dieu. Père du ciel et de la terre : cela veut dire que Dieu a quelque chose à voir et à vivre avec notre vie actuelle et avec la vie que nous préparons avec lui. Psaume 143 (144) : « Qu’est donc l’homme que tu le connaisses, l’être humain que tu penses à lui ? l’homme est semblable à un souffle, ses jours sont comme l’ombre qui passe ; qu’est donc le fils d’Adam que tu veuilles le visiter ? » Dégustons les psaumes, c’est la proximité de l’Amour de Dieu avec nous.
Quelles pensées ont l’homme et la femme sur eux-mêmes dans le contexte de vie qui est le nôtre aujourd’hui ? Beaucoup d’entre nous ont été touchés par une hospitalisation ou un décès pendant ces mois de confinement. Qu’est-ce que l’homme ? un être fragile ! Nous en voyons les conséquences aujourd’hui pour notre monde, inquiétudes pour les entreprises, pour l’emploi des salariés, pour leur famille, les jeunes de ces familles . . . Fragilités que l’on n’imaginait pas il y a trois mois. Pourtant des signaux étaient donnés : on ne peut pas continuer à consommer toujours plus, gaspiller et abimer les ressources de la terre et des océans; Fragilité de la manière insouciante et complice dont nos sociétés nous amènent à vivre ; Prise de conscience qui grandit lentement dans le monde.
Et il faut beaucoup d’humilité pour reconnaitre la part de responsabilité qu’ont les hommes tentés de tout mettre sue le dos d’un virus venu d’on ne sait où.
Mardi, au Banquet de la Parole, nous avons relevé dans l’Évangile de Matthieu ce que Dieu révèle aux tout petits alors que les sages et les savants passent à côté ; avec la lecture de Zacharie, c’est la manière de Dieu notre Roi, qui vient à nous, pauvre, monté sur un ânon, le petit d’une ânesse. Un roi humble, pas dominant mais aimant et c’est avec lui que nous pouvons porter le poids du fardeau, avec lui, en devenant disciples du Christ. Ressuscité. Avec lui le fardeau est léger. Lui, nous a fait la promesse d’être avec nous jusqu’à la fin des temps ; mais nous, comment sommes-nous avec lui, dans son intimité ? Découvrons la joie de l’entendre nous dire : venez à moi, vous avez ma confiance, devenez mes disciples.
Henri, prêtre