3ème dimanche ordinaire – 26 janvier 2020

Dans Homélies

2020 01 26.  3ème dimanche ordinaire (Is. 8,23-9,3 / Cor. 1,10-13. 17 /  Mt. 4, 12-23)

(Avant la 1ère lecture, Isaïe). Après dimanche dernier, c’est le deuxième dimanche de la Parole qu’à instauré le pape François. Nous l’inaugurons avec un passage du livre du prophète Isaïe au chapitre 1, on le sait maintenant, c’est le 1er Isaïe. Nous sommes au 8ème siècle avant J.C. Le royaume du Nord vient d’être envahi par les armées assyriennes ; c’est une période d’humiliation,  de ténèbres et de découragement. Alors le prophète Isaïe a une parole : il rappelle l’histoire : plusieurs siècles auparavant, le peuple, au pays de Zabulon et Nephtali (la Galilée actuelle) était attaqué par des tribus du sud, les Madianites ; alors Dieu avait suscité Gédéon, un homme animé par l’Esprit de Dieu ; et par ruse ils réussissent à mettre en fuite les assaillants bien plus nombreux qu’eux. Isaïe, alors, en tire la conclusion : « Dieu n’abandonnera jamais son peuple » et il a une prophétie, des paroles pleines d’espérance pour l’avenir que nous écoutons maintenant.

(Après l’Évangile). Mardi à 19 heures 30, avec l’équipe qui réfléchissait aux textes de ce dimanche, nous nous sommes arrêtés longuement sur cet évangile écrit par Matthieu et sa communauté ; nous avons vu la parenté qui existait avec le livre d’Isaïe entendu précédemment ; Matthieu connaissait la bible juive, c’est dans ce livre, plutôt sur ces rouleaux, que l’on apprenait à lire. En le livre d’Isaïe il y avait comme une prophétie, une annonce d’un avenir plus heureux, avec des mots qui disaient le passage promis des ténèbres à la pleine lumière, et la joie, l’allégresse, qui allaient succéder à l’écrasement par des tyrans. Et c’est cette annonce que reprend Jésus quand il a quitté Nazareth pour Capharnaüm, le pays de Zabulon et Nephtali.

Sa venue dans cette région marque l’accomplissement de la prophétie du prophète Isaïe. Avec sa venue est planté solidement le socle du Royaume de Dieu où toutes choses seront nouvelles. La parole de Dieu n’est plus de l’ordre du discours, n’est plus faite des mots de la sagesse humaine ; la Parole c’est quelqu’un ; c’est Jésus sur la croix, souffrant le rejet, la mort et surgissant dans la Résurrection ; Mort et Résurrection dont l’Eucharistie nous permet une mémoire actuelle, vivante, pour nourrir tous les moments de notre vie, jusque dans la communion à son corps et à son sang, à sa vie de Ressuscité. « Faites ceci en mémoire de moi », cela veut bien dire : « faites tout cela, tout ce qu’a été ma vie.» avec l’Esprit Saint qui vous habite.

(Après la communion)    (Paul aux Corinthiens)

Nous venons de vivre cette eucharistie, ensemble et chacun,  avec nos différences, pour devenir un seul Corps, le  Corps du Christ. Dans la ville de Corinthe il y avait de nombreux courants de pensée et dans la jeune communauté chrétienne il y avait aussi des divisions. L’apôtre Paul les invite à y réfléchir, réfléchir à leur baptême. Etre baptisé c’est être uni au Christ. Leur mission essentielle est de le faire connaitre, et il les envoie. ‘faire connaitre la bonne nouvelle de l’Évangile’, c’est la mission première que moi-même, Paul, je me suis fixée, avant même que de baptiser. Faire connaitre le Christ, n’est-ce pas toujours cette parole qui nous concerne aujourd’hui ?       (Henri Moine, prêtre)

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