2ème dimanche de l’avent – 8 décembre 2019

Mt 3, 1-12

La semaine dernière nous avons entendu : Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu.
Aujourd’hui nous poursuivons avec le mot Alliance, que je vous propose de voir par la nature, par le monde végétal.
Comme nous l’exhorte l’évangile, nous sommes invités à porter du fruit.
Tout d’abord nous regarderons les fruits, puis les porteurs de fruits.

Quels fruits sommes nous appelés à porter ?

Nous sommes appelés à rendre présent le royaume de Dieu, à porter l’Amour de Dieu, Amour qui va jusqu’à prendre notre chair, jusqu’à devenir un petit enfant fragile sous la responsabilité de ses parents.
Par les fruits que nous laissons germer, nous portons le Christ à l’exemple de Marie (en ce jour de sa fête).

Ces fruits sont ceux de nos vies, de notre labeur, ils seront présentés tout à l’heure à l’autel lors de l’offertoire par ces mots :
Tu es béni, Dieu de l’univers, Toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes ; nous Te le présentons : il deviendra le Pain de la vie éternelle. Nous retrouvons : Fruit de la terre et du travail des hommes … il deviendra le Pain de la vie éternel.
Sans fruit pas d’eucharistie !
L’alliance est existentielle entre nous et Dieu.
Cela fait écho avec la retraite des diacres que nous avons vécus avec les écrits du père Couturier, fondateur du Prado, il nous a transmis d’être, à la suite du Christ, du bon pain pour les autres, pain qui leur redonne des forces.
Il suffit parfois de si peu, dans mon travail, il y a plusieurs directeurs malades et le fait de prendre de leurs nouvelles, malgré les situations tendues, juste gratuitement, a été source de joie pour eux comme pour moi.

Comment porter ces fruits, qui feront de nous du bon pain ?

La 1ère lecture nous fait une liste précise des actions de l’avènement du royaume, parfois de manière imagé, qui sommes appelés à vivre.
Mais si nous revenons à nos plantes, ce qui porte les fruits c’est la tige.
Jean-Baptiste oppose d’un côté :
– l’arbre, qui ne bouge pas, solide et fort, porte des fruits visibles, mais qui ne porte pas de bon fruit.
– de l’autre, l’épi de blé, tige fine et frêle qui se laisse guider par le souffle du vent, par l’Esprit et le feu et porte de manière discrète une quantité de fruits conséquente.
Si la tige de l’épi de blé se demandait si elle a les capacités de porter plus que son poids elle ne porterait pas de fruit.
Dans ce travail, il nous faut faire confiance, comme cet épi de blé, à l’alliance de Dieu pour nous, alliance qui soutient la tige qui deviendra de la paille mais qui permet de faire éclore des grains de blé qui deviendront du bon pain pour les autres.

Osons déployer pleinement notre humanité, notre vocation dans la vérité de l’alliance de Dieu : dans notre condition d’homme, femme, père, mère, célibataire, laïc, religieux, travailleur, de militant, de paroissien.
En ce temps d’approche de Bethléem, ville de la naissance de Jésus,
Bethléem qui se traduit par la maison du pain, devenons par notre vie, par la confiance en l’alliance de Dieu pour nous, ces porteurs de fruits, ce bon pain nourriture pour les autres.

Cyril Malecot, diacre

Articles récents

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.