33ème Dimanche ordinaire – 17 novembre 2019

Dans Homélies

Homélie du 17/11 Évangile Luc 21, 5-19Journée Mondiale des Pauvres

Frères et Sœurs, voilà que la première lecture nous explique que tout sera brulé, brulé comme de la paille au jour du Seigneur, un jour brulant comme la fournaise… Et dans l’Évangile Jésus dit à ces disciples qui sont en train d’admirer le temple que tout sera détruit, qu’il ne restera pas pierre sur pierre de ce temple élevé à la gloire de Dieu.

Oui un temple magnifique, fait de belles pierres, décoré par des ex-voto (Instant Wikipédia : les ex-voto ce sont des décorations offertes par des gens pour rendre grâce Dieu, on en voit bien aussi dans nos églises sous forme de plaques en marbre gravées).

On peut donc imaginez facilement que nos temples, nos églises, toutes ces belles pierres, toute l’intelligence et la sueur des Hommes, sans compter les fortunes dépensées pour ériger ces bâtiments, ces chefs d’œuvres d’architecture à la gloire de Dieu ne tiendront pas au jour du Seigneur, ils seront détruits, balayés.

Et Luc continu, son Évangile nous dresse un avenir assez sombre, il liste tout un tas d’évènements dramatiques que malheureusement nous connaissons bien.

Et Jésus d’insister « Il faut que tout cela arrive d’abord » Et nous qui avons choisi de suivre le Christ, nous y serons aussi confrontés, nous ne serons pas épargnés, ne nous arrêtons pas là à ces mots mais, « prenez garde de ne pas vous laisser égarer » nous dit Jésus, notre Foi nous donne d’entendre en vérité les paroles de Jésus qui suivent : « Ne vous préoccupez pas de votre défense » « Aucun cheveu de votre tête sera perdu ».

Un appel à la conversion et à la confiance en Dieu, pour qui la seule gloire est le Salut du Monde, pas le Salut des monuments mais le Salut de l’Humanité, la gloire de Dieu est l’Homme debout, l’homme vivant, nous dit St Irénée.

Voilà pourquoi Jésus a fait de nous, son corps vivant au cœur de ce monde, un corps porteur d’Espérance, un corps acteur d’Espérance, des mains qui relèvent les Frères, des pieds qui portent la bonne nouvelle au monde.

La Bonne Nouvelle c’est que-aucun d’entre nous, si petit, si insignifiant soit-il aux yeux de ce monde, n’est oublié de Dieu, et, si Jésus le verbe de Dieu, c’est abaissé et abaissé si bas, c’est pour dire dans un cœur à cœur aux plus petits, l’Amour infini Dieu pour eux.

C’est dans cette même dynamique d’Évangile que le Pape François nous invite à vivre demain 17 novembre cette Journée Mondiale qu’il a voulu pour les Pauvres, les plus petits, les plus fragiles d’entre nous, pour qu’ensemble nous vivions de l’Amour Dieu.

Pour que cet amour ne soit pas de vains mots, il y a trois ans le Pape dans son message pour la première journée nous disait : « N’aimons pas en parole, mais par des actes ».

Alors je ne sais pas s’il a trouvé que nous avions été un peu vite en besogne, et que nous nous étions un peu égarés, dans notre envie de bien faire, que l’année dernière son message nous disait d’écouter : « Un pauvre cri, le Seigneur l’entend »

Et nous l’entendons aussi bien sûr !! Comment ne pas entendre le cri même du monde, qui souffre, et qui cherche la paix.

Mais si nous n’écoutons pas en vérité, de tout notre Être, nous ne pouvons pas entendre la réponse à ce cri que Dieu nous souffle.

Je reçois alors le message du Pape pour cette année comme une orientation, une route à suivre.

« L’espérance des pauvres ne sera jamais déçue » Cette affirmation, cette conviction, que cette promesse de Dieu est un chemin qui s’offre à nous. Une invitation, une exhortation à redescendre de notre piédestal de sages, de savants, de sachants, de nous mettre à l’écoute de ce monde, et, à l’exemple du Christ nous abaisser auprès des plus petits, des plus pauvres et fragiles de ce monde pour redécouvrir le sens de l’Évangile.

Découvrir et apprendre par eux la puissance de l’Évangile comme une Espérance vécu au quotidien, et, pas seulement l’Évangile comme la lecture du dimanche à méditer.

Oui, nous sommes appelés à vivre l’Évangile, l’Évangile comme le seul rempart face à la dureté de ce monde. Rappelez-vous la promesse de Jésus :

« Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer ».

 Nous sommes tous appelé à être Évangile les uns pour les autres, appelé à construire, non pas des monuments en élevant de belles pierres, mais un Royaume à la gloire de Dieu. Un royaume fait de femme et d’homme qui par la grâce de l’Esprit Saint deviennent le corps aimant du Christ pour ce monde, attentif comme le Christ à ce que personne ne soit oublié.

Gilles Moreau, diacre.

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