4ème dimanche de Carême – 11 mars 2018

Dans Homélies

2ème Chr. 36, 14-16. 19-23 / Eph. 2,4-10 / Jn. 3, 14-21

Dans l’Evangile de Jean et dans la lettre de l’apôtre Paul aux romains nous avons peut être repéré des affirmations qui se rejoignent : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » Et puis, « c’est bien par grâce, que vous êtes sauvés. » répété deux fois dans ce court passage par saint Paul. « Sauvé par grâce », cela veut dire, gracieusement, gratuitement par Dieu. Pour un juif cela renvoie immédiatement à Moïse, qui, inspiré par Dieu, a fait sortir d’’Egypte son peuple retenu en esclavage. L’identité de Dieu, c’est d’être un Dieu qui sauve. Quand nous en parlons, une des premières objections qui vient, c’est : « mais il nous sauve de quoi ? » Il vaudrait mieux retourner la question et dire : « mais de quoi avons-nous besoin d’être sauvés ? » Je ne suis pas sauvé d’une difficulté, d’une catastrophe, d’un malheur, dont j’aurais été épargné, alors qu’il en aurait frappé d’autres ! Cela voudrait dire que nous ne sommes pas en égalité devant Dieu ; impossible ! C’est donc bien, tout le travail de notre carême que de répondre à cette question : de quoi ai-je besoin, de quoi avons-nous besoin d’être sauvés , et comment ?

Ce peut être le besoin de débusquer les illusions que nous entretenons sur nous-mêmes, reconnaitre nos fragilités, nos limites, être en vérité pour ne tromper, ni les autres ni nous-mêmes ! S’illusionner sur soi c’est s’empêcher de progresser! Seigneur, sauve-moi ! . . Ce peut être d’être sauvés de la peur d’être ‘’engloutis’’ par trop de souffrances, par la solitude devant ce qui nous arrive ou arrive à notre monde; j’oublie ceux qui sont autour de moi et qu’ils vont pouvoir me sauver de la désespérance. . . . Ce peut être sauvés du besoin de nous comparer, du besoin de trop vite prendre la parole alors que toi, le Dieu d l’alliance, tu attends que je sois dans l’écoute, acteur de ton alliance dans mes relations, ici et là-bas.

Réentendons ces paroles de l’apôtre Paul qu’il nous faut laisser vivre en nous : « Dieu nous a donné la vie avec le Christ. » C’est notre foi. ‘’Avec le Christ, dans le Christ, ‘’répété plus de six fois dans cette lettre, dans notre manière de vivre ! dans notre manière d’accueillir notre quotidien comme des sauvés.

Par le lien de la foi, branchons-nous sur Christ, homme et Dieu, temple de la nouvelle Alliance, (Evangile de Dimanche dernier) ; il n’arrête pas de croire en nous et en l’humanité.

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