3ème dimanche de Carême – 4 mars 2018 – Homélie 1

Dans Homélies

Jn 2, 13-25

L’évangile de ce jour fait suite à l’évangile du mariage de Cana où vous vous rappelez Jésus, par cette transformation de l’eau en vin annonce le sang versé en signe de l’alliance nouvelle et éternelle versée pour la multitude, en rémission des péchés

Frères et sœurs, dans ce passage au temple, les juifs demandent un signe à Jésus pour montrer que son action de mettre dehors les marchands du temple est bien un acte prophétique venant de Dieu. Et nous, croyants en Jésus : voyons nous un signe et quel signe voyons nous dans cette action de Jésus à mettre les vendeurs du temple dehors ?

À travers ce geste je crois que Jésus fait écho au psaume 50 : le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé et broyé. N’offre pas des animaux à ta place : offre-toi quand tu viens à cette messe. Au cours de la messe, nous venons offrir notre vie et la vie de tous ceux et de toutes celles que nous portons dans notre prière avec tout ce est joies et peines. Une offrande au cœur du don de la vie de Jésus. Frères et sœurs aujourd’hui, qu’est-ce que nous sommes venus offrir au Seigneur ? Est-ce que nous sommes ouverts au plus intime de nous-mêmes à cet amour de Dieu, à son regard, à sa rencontre ?

Si le temple, c’est le corps de Jésus pour nous chrétien cela signifie que Jésus est à la fois l’offrande (ce pain qui devient son corps, livré pour nous), le lieu de l’offrande (car le corps du Christ, c’est aussi notre assemblée, nos frères et nos sœurs assis à côté de nous, par notre baptême, nous ne sommes pas chrétiens tout seul, nous sommes ensemble le corps du Christ et nous offrons avec Jésus, par Jésus, en Jésus sa vie pour notre vie). En offrant le pain qui devient son corps, c’est Jésus qui s’offre sur la croix. En recevant ce corps du Christ à la communion, c’est Jésus ressuscité que nous recevons, Jésus ressuscité qui veut faire sa demeure en chacun de nous.

Et nous comprenons alors pourquoi l’amour ta maison fait mon tourment. Ta vie comme celle de tout homme et toute femme est sacrée aux yeux de Dieu. Quand tu souffres, Dieu souffre, quand notre vie ne fait pas sens, n’est pas porteuse d’espérance, d’amour, de solidarité, de communion avec Dieu, avec les autres, avec le cœur même de ce qui nous parait être bon à vivre en nos vies car le bien que je veux faire, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas le faire, je le fais : alors cela fait le tourment de Jésus qui nous aime tant, qui nous espère tant.

C’est pourquoi Dieu en Jésus Christ souhaite nous offrir son pardon, pour nous libérer de ce qui ne fait pas sens en nos vies. Frères et sœurs que ce soit le 17 mars avec la paroisse où ailleurs prenons le temps de ce carême, pour se mettre dans les mains de Jésus et voir avec lui : qu’est ce qui mérite d’être expulsé de nos vies, qu’est ce qui mérite d’être pardonné pour plus de paix, de joie, de sens en nos vies.

Dans ce livre de l’Exode, nous allons entendre le récit des 10 commandements, des 10 paroles de vies. En ce carême où nous tentons de contempler cet Amour de Dieu pour nous et dans cet Amour voir ce qui doit être changer en nos vies, il est intéressant que les deux commandements les plus développés sont la question des idoles et la question du repos. L’idole ne parle pas, ne fait pas sens mais elle me mène par le bout du nez, le repos en Dieu, ce n’est pas le repos du canapé devant la télé : c’est s’arrêter pour contempler l’œuvre de Dieu en nos vies et pour se remettre à notre juste place sortant de nos écueils à croire que tout dépend de nous, oubliant de faire confiance, oubliant que nous ne sommes pas Dieu.

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