Assomption de la Vierge Marie – 15 août 2017
Ap. Jn 11, 19 ; 12, 1-6. 10 / 1 Cor. 15, 20-27 / Lc. 1, 39- 56
La liturgie de ce 15 août nous invite à méditer sur le mystère de la Visitation, mystère, car il y a beaucoup à découvrir dans ce qui nous est relaté par l’Evangile de saint Luc. Qu’est-ce qui pousse Marie à aller rencontrer sa cousine Elisabeth ? On croirait qu’elle n’y va que pour la saluer et recevoir en retour la salutation de celle-ci, puis chanter le Magnificat.
Saint Luc ne nous dit pas que c’était pour rendre service à sa cousine même si cela semble bien probable. Il s’agit bien de salutation, mais au-delà de paroles de bienvenue échangées entre elles, nous assistons en fait à la salutation de Jésus par Jean le futur Baptiste, tous deux dans le sein de leur mère ; non pas avec des paroles mais par un tressaillement, un bond, une danse (ce serait la traduction) de Jean le baptiste dans le ventre de sa mère. Elisabeth traduit : « Marie et celui qu’elle porte, sont l’objet d’une bénédiction de Dieu. » Et si Marie est bénie c’est qu’elle a cru en l’accomplissement des paroles qui lui furent dites. Elle a cru ! Ce que Luc met en valeur ce n’est pas un privilège exceptionnel accordé à Marie, c’est que Marie a eu foi en Dieu ! avant même les apôtres !
La voilà sa grandeur : Marie est une femme qui croit en les paroles de Dieu et cette foi qu’elle a, va permettre au Christ sauveur de naître en elle. Accoucheur de Dieu !
C’est un prêtre africain, de Côte d’Ivoire, je crois, qui disait il y a quelques temps : « Marie est une femme de notre race humaine ; elle n’est pas une déesse, elle n’est pas un ange ; c’est ma sœur, c’est ma mère ; là où elle est passée, je passerai aussi par là. »
Elle croit en ce que Dieu fait dans et par les humains : le Seigneur fit pout moi et pour mon peuple, des merveilles, « saint est son Nom » ; vraiment son amour est à l’œuvre dans l’histoire des hommes. Un amour qui s’approche des petits et des humbles, délaissant les puissants vaniteux de leur puissance ; et c’est un Dieu fidèle.
Voilà le témoignage que Marie nous donne, non pas une guérisseuse mais proche de chacun, comme notre sœur, comme une mère qui nous aime.
Réjouis-toi, Marie comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ; il ne t’a pas lâché, et toi non plus, tu étais au pied de la croix et tu étais avec les apôtres accueillant l’Esprit Saint de Pentecôte. Et si ton Assomption rejoint son Ascension, c’est pour nous dire jusqu’où va notre chemin : vers la sainteté du Père, par ce chemin de l’amour les uns des autres, mais qui va jusqu’à aimer même nos ennemis.