17ème dimanche du Temps Ordinaire – 30 juillet 2017

Dans Homélies

Mt 13, 44-52

Frères et sœurs, je ne crois pas que l’éducation par la peur soit la logique de Dieu. Comment entendre cette phrase de Jésus : « à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents ». Comme nous pensons assez facilement la présence du Christ aujourd’hui au milieu de nous parce qu’il est venu il y a deux mille ans, nous devons aussi faire la même gymnastique d’esprit pour comprendre que la fin du monde : c’est chaque soir. Comprendre que la fournaise marquée par les pleurs et les grincements, c’est déjà ces lieux d’oppression, de mort, de rejet de Dieu, des autres en notre monde et en notre vie divisée.
Ne pas avoir peur du jugement de Dieu qui chaque soir dans sa miséricorde nous aide à discerner pour se réjouir de ce qui a été bon, pour nous consoler de ce qui a été subi, et nous pardonner pour tout ce que nous devons corriger dans son amour et dans ce qu’il espère de nous.
Oui la prière de Salomon ne peut elle pas être notre prière ? Demander au Seigneur qu’il nous aide à discerner et à choisir ce qui est chemin de vie, plutôt que chemin de mort en nos vies ?
Chemin de vie pour vivre de ce royaume et en être acteur. Un royaume qui est marquée par la communion avec Dieu et les autres. Une communion donnée par Dieu qui donne sens à nos vies : il nous suffit d’ouvrir notre cœur, nos mains ou de le chercher comme la perle de grande valeur. Une communion déjà vécue aujourd’hui mais comme une réalité encore partielle où Dieu espère que nous prendrons notre place.
En lien avec cet évangile et ce temps de vacances, j’aimerais finir par cette prière de Don Helder Camara : Partir, c’est avant tout sortir de soi
Partir, c’est avant tout sortir de soi.
Prendre le monde comme centre, au lieu de son propre moi.
Briser la croûte d’égoïsme qui enferme chacun comme dans une prison.
Partir, ce n’est pas braquer une loupe sur mon petit monde.
Partir, c’est cesser de tourner autour de soi-même comme si on était le centre du monde et de la vie.
Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres et atteindre des vitesses supersoniques.
C’est avant tout regarder, s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.
C’est trouver quelqu’un qui marche avec moi, sur la même route, non pas pour me suivre comme mon ombre, mais pour voir d’autres choses que moi et me les faire voir.

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