7ème dimanche de Pâques – 28 mai 2017
Au lendemain de la séparation avec le Christ ressuscité, disparu à leurs yeux, les apôtres quelques disciples, des femmes dont Marie la mère de Jésus, ont besoin de se retrouver. Ils le font dans ce lieu habituel de leurs rencontres, la chambre haute. Et là ils sont assidus à la prière, nous disait la lecture du livre des Actes des apôtres.
C’est peut être la meilleure chose que nous ayons à faire, nous aussi, au lendemain de cette fête de l’Ascension ; avec toutes nos questions, tous nos pourquoi, nous tourner vers Dieu notre Père.
Quelques temps auparavant, Jésus avait eu cette attitude devant ses apôtres, avant que vienne la gloire d’accomplir jusqu’à l’extrême le projet d’amour du Père, en se donnant totalement. L’objectif que nous présente Jésus, c’est que nous puissions accueillir la vie éternelle. Mais qu’est-ce donc que la vie éternelle ? Quelles réponses arrivent après cette question ?
La vie éternelle, c’est une vie qui se continue sans fin, sans limite !? Mais cela fait sourire, on sait gagner quelques années avec une bonne hygiène de vie mais ce n’est même pas garanti…
La vie éternelle c’est être auprès de Dieu après notre mort, bien des familles au moment d’un deuil, disent ce lien qui n’est pas rompu avec celui ou celle qu’ils ont aimé pendant de nombreuses années.
Mais si nous regardions quel souvenir saint Jean a de la réponse de Jésus à cette question. Il n’a pas oublié : « La vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. », « j’ai fait connaitre ton nom aux hommes que tu m’as donnés et ils ont gardé ta parole. Ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, ils ont cru que tu m’as envoyé.» La vie éternelle c’est que les hommes te connaissent, Dieu, comme ton Fils Jésus t’a connu, a vécu en intimité avec toi. Intimité de cette prière de Jésus que l’on trouve dans le chapitre 17 de l’Évangile de Jean, prière que l’on appelle sacerdotale puisque Jésus, le Christ, est le grand prêtre qui donne accès à la connaissance de l’amour du Père. Philippe dit à Jésus : « montre-nous le Père, cela nous suffit.» Jésus lui répond : « celui qui m’a vu, a vu le Père ; comment peux-tu dire : montre-nous le Père ? »
Je ne sais pas trop expliquer la vie éternelle ; mais je crois, Seigneur, que c’est devenir ton compagnon, le compagnon de ceux qui ont marché avec toi, qui t’ont écouté et t’ont vu vivre, pleinement engagé avec tous ceux de ton peuple, vivant une réelle proximité avec Dieu ton Père et notre Père. Ils ont commencé à te connaitre et pour faire le point ils se sont réunis au cénacle, dans la chambre haute. Il y avait tant à comprendre, ta mort sur la croix comme un malfaiteur, cette présence nouvelle de ressuscité comme venant d’un autre monde, celui de Dieu, et puis ton effacement de notre monde, nous laissant seuls. Il nous faut du silence et du temps. Merci de ta promesse de nous donner la lumière de ton Esprit saint.