8ème dimanche du temps ordinaire – 26 février 2017
Matthieu 6, 24-34
Frères et sœurs à la lumière de la parole d’aujourd’hui, j’entends trois choses.
J’entends ces pauvres, ces personnes migrantes qui manquant de tout expriment leur confiance en Dieu. Ils me réveillent dans cette confiance exprimée, dans leur reconnaissance de ne s’être jamais sentis abandonnés de Dieu.
Deuxièmement, j’entends les préoccupations des uns et des autres pour payer son loyer à la fin du mois, pour faire vivre sa famille, pour payer les études aux enfants, pour avoir une maison, une voiture, pour vivre quelques loisirs ou vacances avec les amis. J’entends bien que ce n’est pas Dieu qui va payer le loyer à la fin du mois ou ce que l’on va manger et pourtant la Parole nous interpelle ce jour. A partir de quel moment, je dois arrêter de me préoccuper car l’essentiel vital est couvert ? A quel moment, je prends conscience que je suis préoccupé par l’encore plus de conforts, de loisirs, d’un confort matériel et financier qui n’auront pas de fin ?
Et puis troisièmement, j’entends cette parole du Christ : cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice. Une fois que j’ai de quoi me loger, me nourrir, me vêtir, où est l’essentiel en nos vies ? C’est ce que disait le Père Chevrier du Prado, il nous faut nous occuper de ceux qui n’ont rien mais n’oublions pas de les nourrir spirituellement, de cette rencontre du Christ qui transforme une vie quelque soit notre richesse.
Alors frères et sœurs, c’est quoi le Royaume en nos vies dont nous devons nous préoccuper en premier ?
Un Royaume qui n’est jamais défini clairement dans l’Ecriture mais :
Qui exprime une réalité en lien avec la présence du Christ en nos vies, source de paix, de joies ; d’une lumière qui éclaire la route pour qu’elle fasse sens jusqu’au jour de la rencontre du Christ où nous le verrons tel qu’il est.
Qui exprime quelque chose d’un amour de Dieu, des autres à accueillir pour en vivre, un amour qui nous engage pour être acteur de ce Royaume où tous et notamment les plus pauvres, les exclus ont leur place.
Seigneur, en tes mains, éclaire-nous sur ce qui est l’Essentiel en nos vies, donne nous de te faire confiance pour en vivre. Merci pour ce Royaume vécu par tous ces hommes et ces femmes de bonne volonté quelque soit leur foi ou non foi, merci de nous y attendre prendre notre place.
