7ème dimanche du temps ordinaire – 19 février 2017

Dans Homélies

Lév. 19, 1-2. 17-18 / 1 Cor. 3, 16-23 / Mt. 5, 38-48

Le Seigneur dit à Moïse : « Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël ; tu leur diras : ‘soyez saints, car, moi le Seigneur votre Dieu, je suis saint’ » Cette parole extraite du livre des Lévites (on pourrait dire : livre des prêtres d’Israël) comporte dans notre lecture d’aujourd’hui seulement 4 versets sur les 37 qui forment le chapitre 19.

Et quand nous lisons ces 37 versets qui font parler Dieu, nous trouvons 16 fois comme un refrain ; « c’est moi le Seigneur, votre Dieu » ; La 1ère fois, c’est : « soyez saints, car je suis saint, moi le Seigneur, votre Dieu » et vers la fin on entend : « c’est moi le Seigneur votre Dieu, qui vous ai fait sortir de l’esclavage du pays d’Egypte. »
Viennent ensuite les consignes et lois que Dieu donne pour que les hommes aient la vie. Laisse des épis et des fruits par terre au moment de la récolte pour le pauvre et l’émigré ; n’agit pas avec fausseté au détriment de ton compatriote ; n’exploite pas ton prochain ; réprimande ton compatriote, mais sans haine, et la liste n’est pas terminée. Toi, « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». « Car c’est moi qui vous ai fait sortir d’Egypte ». « Soyez saints car je suis saint, moi le Seigneur votre Dieu ». La source de la vie, l’objectif de la vie c’est la sainteté de Dieu.

Avec le passage d’évangile entendu aujourd’hui nous sommes dans cette progression vers la sainteté de Dieu. Jésus nous invite, comme déjà l’évangile de dimanche dernier, à donner de nous-même dans toutes nos relations. Il nous invite à ne pas dire : « c’est impossible d’aimer de cette manière ! d’aimer même ses ennemis, de prier pour ceux qui nous persécutent . . . j’en suis incapable.

C’est là que mardi soir en réfléchissant à ces lectures, une enseignante nous a raconté sa journée ; les classes de secondes et de premières ont rencontré Latifa ibn Ziateur, la maman d’un soldat assassiné par Mohamed Mérah, qui avait tué également un papa et des enfants juifs, à Toulouse, il y a 5 ans. Cette maman consacre sa vie à témoigner de l’inutilité de la violence et à lutter contre la radicalisation des jeunes un peu perdus qui croient trouver un idéal de vie en rejoignant Daesh. Elle-même a pardonné à l’agresseur de son fils, le pardon comme chemin essentiel vers un monde de paix. Nous connaissons des exemples de famille qui ont pardonné au meurtrier de leur fils parce qu’ils sont chrétiens. Cette maman témoigne que c’est sa manière d’être en accord avec sa foi musulmane et de la vivre.

Cela a été un témoignage fort pour les lycéens qui l’ont entendu. Nous pouvons aussi l’entendre en ayant dans le cœur la parole que l’apôtre Paul adressait aux corinthiens : « frères ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Ces paroles ce sont celles que l’on accueille au moment où l’on reçoit le sacrement du baptême. Le baptême nous fait donner notre accord pour vivre comme des enfants de Dieu, habités par lui, pour devenir sanctuaires de Dieu avec tous les autres baptisés en vivant en communion avec Jésus Christ. Avec Jésus Christ, le commandement « d’aimer son prochain comme soi-même », devient de « nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. »

Alors, poursuivons la célébration de ce baptême que vous désirez pour Aaron, et affirmons notre foi de disciple du Christ Ressuscité.

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