4ème dimanche du temps ordinaire – 29 janvier 2017

Dans Homélies

Soph. 2, 3 ; 3, 12-13 / 1 Cor. 1, 26 – 31 / Mt. 5, 1 – 12

Parole de Dieu ! Est-ce que nous avons accueilli, plus ou moins, quelques-unes des paroles que nous venons d’entendre ?

Elles ont été mises par écrit à des périodes bien différentes ; Sophonie le prophète, a parlé près de 7 siècles avant les deux autres, Paul et Matthieu !

Nous retrouvons une grande parenté entre ces trois lectures et même avec le psaume, une même attitude intérieure qui oriente la vie, les comportements, les relations avec l’entourage. Dieu s’adresse aux humbles du pays, avec la promesse d’être pour eux un abri ; conséquence : être attentif à l’humilité, à ce qu’il y a de faible dans le monde, à ce qui est d’origine modeste, ce qui n’est pas, ce qui n’a pas d’existence. Et cela c’est : « pour que vous existiez, que vous ayez une existence dans le Christ Jésus », bien sûr, pour Matthieu : le Christ-Ressuscité. Choisir, avec le Christ, d’un amour préférentiel, ceux qui sont des faibles, qui n’ont pas d’existence aux yeux des hommes.

C’est vraiment de la folie, c’est aller à contre-courant de la vie des sociétés à tous les moments de leur histoire, s’appuyer sur les sans voix pour penser notre monde en leur laissant toute leur place ; c‘est ce qu’a signifié il y a déjà quelques années, le rassemblement « Diaconia 2013 », à Lourdes, avec 12 000 participants. Avec un tel programme, un candidat aux présidentielles n’aurait aucune chance ! Et pourtant cela a été non seulement le programme mais toute l’œuvre d’un certain Jésus Christ… Un esprit, une spiritualité portée aujourd’hui, par chacun de ceux qu’il nous faut bien appeler des prophètes, même s’ils ne se reconnaissent pas membres d’une Eglise.

Mardi soir, après notre échange sur les textes d’aujourd’hui, j’ai écouté, sur RCF, en rentrant, une partie de l’émission mensuelle : « vous avez dit fragiles » ; témoignages des blessés, des meurtris, des cabossés de la vie, ceux que l’on a aidés à parler sur leur expérience de la vie. Et je pouvais découvrir ce qu’il y a de plus humain en eux, et en nous, ce qui peut nous mettre en communion les uns avec les autres. Ils ont une véritable connaissance de la vie sur laquelle les responsables politiques et nous-mêmes avons besoin de nous ressourcer ; Bienheureux sont-ils ! Béatitudes qui nous renvoient également, aux témoins, acteurs de notre monde comme Mère Térésa, sœur Emmanuelle ou l’abbé Pierre, décédés, ou comme Pierre Rabhi et ces autres sages, porteurs de la sagesse de Dieu que nous connaissons ; Béatitudes, qui nous renvoient à l’encyclique « Louez sois-tu », du pape François, et à la nouveauté qu’il apporte avec l’Ecologie intégrale, ses dimensions humaines et sociales.

Béatitudes qui sont, quand nous les accueillons : ton portrait, ta présence, ton activité, au milieu de nous, Seigneur Jésus.

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