4ème dimanche de l’Avent – 18 décembre 2016

Dans Homélies

Isaie 7, 10-16 / Ro. 1, 1-7 / Mt 1, 18-24

Dans les différents ateliers auxquels nous avons pu participer pendant ce temps de l’Avent, autour de la Parole de Dieu, la question du doute est revenue à plusieurs reprises. Et heureusement la réponse est arrivée à chaque fois : douter ce n’est pas avoir perdu la foi, cela fait partie du chemin à prendre pour nous attacher à Dieu, chemin qui ne peut pas être sans questions, ni sans embûches.

Notre Dieu est un Dieu à découvrir, même pour nous qui avons de l’ancienneté dans une vie d’Eglise. Et pour cela Dieu a pris notre chair en Jésus ; pour accueillir cette bonne nouvelle : des témoignages : les communautés qui ont transmis les évangiles, St Paul et ses lettres aux premières communautés chrétiennes. Il faut bien comprendre, il a tout pris de notre humanité.

Comment ? Son humanité, il la tient de Marie, la Vierge, et de l’Esprit Saint, nous dit l’Evangile ; et c’est par Joseph qu’il est de la famille du roi David. Ce roi David, volontairement, avait fait tuer l’un de ses soldats pour s’emparer de sa femme qu’il convoitait. C’est dans cette famille, dans cette lignée, où l’on comptait aussi quelques prostituées, que Jésus vient au monde. On peut être surpris ! On est tenté de dire : pour s’incarner, ce n’est pas ce qu’il y avait de mieux pour lui ! Heureusement il est né aussi de l’Esprit saint, ce qui l’amènera un jour à dire : ‘ma mère et mes frères, ce sont tous ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique’ (Lc 8, 21). Parole surprenante !

Joseph, lui, est surpris par la demande que lui fait l’ange du Seigneur, de prendre Marie pour épouse ; comme Marie l’a été au moment de l’Annonciation, où elle répond à l’ange : « comment cela se fera-t-il ? » ; comme l’apôtre Paul, sûr de lui, alors qu’il poursuivait les premiers chrétiens pour les emprisonner, avant d’être retourné, d’être converti de manière surprenante par Celui qui lui dit : « Je suis Jésus, c’est moi que tu persécutes.»

Voilà jusqu’où va cette incarnation de Jésus, qui n’a pas honte de nous, se voulant et se faisant frère de tous, avec nos infirmités, nos questions, nos doutes. Voilà qui nous bouscule dans nos raisonnements, qui s’appuient sur ce qui nous semble logique d’affirmer sur Dieu ; voilà qui nous invite à aller toujours au-delà de notre logique : « Mes pensées ne sont pas vos pensées et mes chemins ne sont pas vos chemins » nous dit Dieu par le prophète Isaïe. (55, 8)

Douter et accepter d’être surpris par Dieu ! Accueillir l’incarnation de Jésus, nous pouvons le faire en allant toujours au-delà de notre premier regard sur les personnes et les événements, en recherchant quel amour elles sont en train de vivre. Il y a, en toute personne, et c’est notre foi, une profondeur, un amour caché dont elles ne sont pas toujours conscientes, mais bien réel. Alors, pour nous préparer à Noël, essayons de rejoindre cette profondeur, certains que ton Esprit, Seigneur, les habite, parce que nous croyons en l’incarnation de ton Fils, à jamais.

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