4ème dimanche de Pâques – 7 mai 2017

Dans Homélies

Act.2, 14. 36-41 / 1 Pi. 2, 20-25 / Jn. 10, 1-10

Nous avons remarqué cette image des brebis et du berger, qui revient à plusieurs reprises dans les lectures de ce dimanche ; et c’est pour nous dire bien des choses.

L’apôtre Pierre s’adresse à une communauté toute jeune, dans laquelle il y a des esclaves qui souffrent de maîtres souvent impitoyables, Pierre les compare à des brebis errantes, sans goût de vivre ; il les invite à tenir bon en se tournant vers ce maître qui est le bon berger, le Christ. Le psaume 22 nous a permis de nous arrêter sur la relation qui nous unit au Seigneur, il est mon berger, il me fait revivre, « il », et puis cela devient « tu », « tu es avec moi et je ne crains aucun mal, ton bâton me guide, tu prépares la table pour moi, tu répands le parfum des vainqueurs sur ma tête ; relation intime avec celui qui me connait bien.

L’évangile me met à la suite du berger qui m’appelle par mon nom, dont je connais la voix et que je peux suivre sans crainte. Les pharisiens qui se voulaient bergers, guides de leur peuple ne devaient pas être à l’aise en voyant leurs concitoyens suivre Jésus. Et c’était la question qui, au soir de Pentecôte tourmentait les personnes rassemblées près des apôtres : qui devons-nous suivre ? que devons-nous faire ? Voir clair afin d’avancer dans la vie, avec droiture et justice.

Il y a deux semaines, j’ai participé avec une quarantaine de prêtres du sud-est, à une session pour comprendre le coran, l’islam et chercher quelles relations nous devons avoir avec les musulmans. Nous avons écouté et dialogué avec deux imams de Marseille et de Valence. Ils participent à une recherche sur l’islam qu’ils doivent vivre en France qui est une république laïque.
L’islam a connu une période de glaciation de la réflexion pendant des siècles, dont ils veulent sortir pour correspondre au monde dans lequel nous sommes. Le prophète Mohamed est à redécouvrir par une relecture nouvelle du coran, par la même méthode qui nous permet de lire la bible aujourd’hui ; cela pour comprendre comment le message du prophète peut avoir une actualité dans notre monde.
Par exemple cela amène un théologien musulman, Mohamed Bajrafil, à voir la chari’a, non plus comme un série de règles inadaptées et contraignantes mais comme un chemin de vie qui oblige chacun à être acteur pour un vivre ensemble, et dont nous bénéficions déjà par tous les acquis sociaux que nous connaissons en France, sécurité sociale, éducation gratuite, tout ce qui permet d’accomplir notre nature d’homme dans le respect des autres et de Dieu.
Fidélité au prophète Mohamed et fidélité à la vie.

Que devons-nous faire ? C’est la question qu’ils se posent eux aussi ! Et nous avons reçu leur recherche comme un signe d’espérance pour l’avenir, une invitation pour nous, chrétiens à connaitre et aimer ta Parole, Seigneur Dieu, à vivre de toi aujourd’hui et chaque jour.

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