2ème dimanche de Pâques – 23 avril 2017

Dans Homélies

Act. 2, 42 – 47 / 1 P. 1, 3 – 9 / Jn. 20, 19 – 31

Notre vie est faite de plein d’événements qui surviennent parfois prévisibles, parfois brutalement ; ce peut être un examen que l’on prépare, un travail que l’on vient de trouver ou de perdre, un problème de santé qui nous laisse dans l’incertitude ; et dans deux semaines l’attente du résultat des présidentielles ; dans tous ces événements : de l’appréhension, de la crainte, mêlée d’espoir.

Après la mort de Jésus, ses disciples sont dans la crainte, par peur de ceux qui l’ont crucifié. Peu après, et encore huit jours plus tard les portes restent verrouillées. Ce qui les tient dans la solidité, c’est de se sentir rassemblés ; ce qui nous fait tenir c’est l’expérience que nous avons d’avoir déjà vécu d’autres moments incertains ou difficiles et de les avoir surmontés ; c’est l’attachement, la confiance à des personnes, à ce qu’elles sont pour nous, solides, et c’est une confiance durable.

Quand Jésus a été arrêté, il a comparu devant le grand prêtre Caïphe ; l’apôtre Pierre s’est retrouvé au milieu des serviteurs et des servantes : « tu fais partie de ceux qui étaient avec lui ! Non, non, je n’en suis pas ! ». Jésus ressort, le regarde, et Pierre fond en larme, il pleure amèrement, il a trahi. Jésus l’a rejoint dans son attachement encore bien fragile, il ne l’a pas condamné.
Plus tard au bord du lac, Jésus lui confiera la responsabilité d’être le berger de son troupeau. Pierre a en lui l’héritage de la confiance de Jésus, ce sera sa force désormais.

Thomas, l’apôtre, lui aussi, a marché avec Jésus sur les chemins de Palestine ; il l’a vu rencontrer tous ceux qui étaient en attente d’un mieux vivre, d’un mieux-être pour leur quotidien ; il a surtout été témoin de l’amour suprême de Jésus qui donnait sa vie librement, sur la croix. Il ne peut donc pas croire les apôtres avant d’avoir vérifié que celui dont ils lui parlent est bien le même que celui dont il a eu l’expérience, celui qu’il a pu apprécier auparavant. Et c’est avec cette expérience passée, qu’il devient croyant en cette présence nouvelle qu’est désormais Jésus le Ressuscité, « mon Seigneur et mon Dieu ! ».

C’est une invitation pour nous, à vérifier la manière dont nous témoignons de notre attachement au Christ Ressuscité et pas seulement au Jésus de Nazareth, que nous n’avons pas connu, dont nous n’avons pas l’expérience. Je peux seulement, en m’appuyant sur la foi des apôtres, témoigner de ce que Jésus Ressuscité me permet, nous permet, de vivre aujourd’hui, avec la lumière et la force de l’Esprit Saint. Présence forte, en moi, en nous, rassemblés que nous sommes, comme Corps du Christ, comme le pain partagé que nous devenons pour tous.

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