4ème dimanche ordinaire – 30 janvier 2022
(Jér.1, 4-5. 17-19 // 1Cor. 12,31-13,13 // Lc. 4, 21-30)
(Avant la 1ère lecture) Liturgie de la Parole de Dieu ! C’est bien Dieu qui nous rejoint à travers ces différents passages de l’Écriture que nous accueillons chaque dimanche. Aujourd’hui nous ouvrons en premier le livre du prophète Jérémie. Jérémie, huit siècles avant Jésus Christ ; il nous invite à vivre dans la confiance.
Lecture du livre du prophète Jérémie.. . .
(Premier commentaire) Huit siècles avant Jésus Christ l’élite du pays d’Israël a été déportées, Elle est sous la domination du royaume d’Assyrie, plus tard ce sera sous la puissance égyptienne, puis de Babylone. Jérémie le prophète, se sent bien fragile devant le roi assyrien et son peuple. Il se plaint à Dieu : « je ne sais pas parler, prends-en un autre » ! N’est-ce pas cette même paralysie, cette même impuissance qui semble nous atteindre dans des situations qui nous paraissent un peu écrasante ? Perte de confiance en nous-mêmes, que faire et comment faire ? Une bonne question à nous poser, c’est : Où en sommes-nous dans notre relation de confiance avec notre entourage et avec Dieu, dans la force que cette confiance peut produire ou renouveler en nous ? J’aime me rappeler cette parole du Christ au paralysé que ses amis ont amené à Jésus en ouvrant le toit de la maison : « lève-toi et marche » ; ou bien le chant : « oui je me lèverai et j’irai vers mon Père » avec les mots du fils prodigue retournant vers celui dont il a reçu la vie,
Il suffit souvent de se répéter ce mots ou ce chant, comme une litanie intérieure pour goûter au bonheur d’être fille ou fils d’un tel Père, et d’un Frère qui s’appelle Jésus le Ressuscité. Vivre, quasiment l’expérience de l’apôtre Paul, qui après sa conversion, en est arrivé à dire : « s’il me manque l’amour, je ne suis rien, cela ne me sert à rien ; et suit la présentation de ce qui a été sa force de vie, l’amour de Dieu en Christ, la Charité, qui ne passera jamais. Amour qui lui a été transmis par ceux qui ont vécu avec lui, témoignage d’une vie donnée pour que nous ayons sa vie. Amour qui peut être inspiration pour les campagnes électorales, qui se vivent à travers le monde L’amour du Christ, comme une montagne inaccessible, sur laquelle il nous entraine, lui devant nous, lui vivant en nous. Nous voyons de manière confuse actuellement, nous dira Paul dans sa lettre aux chrétiens de Corinthe, comme dans un miroir. Miroir ? une connaissance qui nous est familière ; chez nous, nous savons ce qu’est se regarder dans un miroir ! Parfois trop ! ? Non ! c’est pour soigner, pour entretenir notre visage ! pour percer qui nous sommes aujourd’hui ; mais aussi pour penser au visage de Jésus Christ, à son image intérieure que ne transmet pas le miroir, l’amour de son Père et notre Père qui l’habite et peut habiter toutes nos relations.
Aujourd’hui s’accomplit cette parole du prophète Isaïe que nous avions entendue déjà dimanche dernier, en finale de l’Évangile, ce n’est pas une erreur ! mais bien une insistance voulue pour nous, puisque l’incarnation de la bonne nouvelle du Christ Ressuscité se poursuit par nous, jusqu’à la fin des temps ! Dieu est fidèle !
Acclamons le Christ, Parole de Dieu !
Henri Moine, prêtre
