31è dimanche du temps ordinaire – 27 octobre 2016
Luc 19, 1-10
Un jour où je faisais imprimer des signets de Noel avec cette phrase : aujourd’hui un sauveur nous est né ; la gérante qui n’avait pas la langue dans sa poche me dit : qu’est ce qu’on en a à foutre qu’un sauveur nous soit né ! Et nous, qu’est ce qu’on en a à faire qu’aujourd’hui le salut soit arrivé ?
Nous pouvons nous poser la question, c’est quoi le salut et de quoi est ce que j’aurais besoin que le Seigneur me sauve, nous sauve ? Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu en chacun de nous mais aussi ce qui nous perd collectivement dans les systèmes, les structures, les organisations auxquelles nous participons.
Le Fils de l’homme est le seul titre parmi les différentes désignations de la Bible pour caractériser le Messie que Jésus emploie pour parler de lui. Ce titre, Fils de l’Homme, vient du prophète Daniel, livre de l’Ancien Testament.
L’expression Fils d’Homme désigne un roi qui assurera à la fin des temps le jugement de l’Humanité.
Jésus sans renier le sens de cette mission, vient incarner cette expression Fils d’Homme au sens littéral du terme. Jésus Fils de l’humanité, au service de l’humanité. Service, don pour l’humanité qu’il va vivre toute sa vie et particulièrement au moment du don de sa vie sur la croix.
Un don, un amour qui nous sauve, nous ressuscite, un amour qui juge au sens où il nous aide dans la patience et l’espérance à faire lumière en nos vies de ce qui est perdu et qui peut être sauvé, en lui par lui et avec lui. Et être sauvé, aujourd’hui par Dieu, c’est je crois vivre de sa vie, vivre de ce qu’il est.
Alors peut être une condition : Dieu ne nous sauve pas malgré nous. Sans se désespérer, il nous faut soit monter sur un arbre pour voir Jésus comme Zachée ou plus simplement lui ouvrir notre porte et notre vie : pour que comme à Zachée, nous nous entendions dire : « aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison », dans ta vie : prenons en les moyens ! Cette rencontre vaut le coup, cette rencontre comme nous le voyons avec Zachée transforme.