Homélie de l’Épiphanie du Seigneur – 3 janvier 2021
Frères et sœurs, pour cette année qui vient, j’aimerais vous souhaiter mes vœux à partir de la Parole de ce jour en cette fête de l’Épiphanie. Je nous souhaite de vivre ce que ces mages ont perçu du Christ à travers cette prosternation, et leurs cadeaux, à travers leur longue marche en confiance, en recherche.
Tout d’abord leur prosternation et leurs cadeaux. Dans la Bible seul devant Dieu tu te prosterneras. Pour nous, Jésus est-il vraiment Dieu ou simplement un bon gars d’il y a 2000 ans qui nous a transmis des belles valeurs à vivre ? Si Jésus, c’est Dieu, cela vient changer complètement l’idée de Dieu que nous pouvons nous faire. Je perçois entre autres, une proximité de Dieu avec l’humanité, une relation personnelle et communautaire à vivre avec lui. Que cette année 2021 soit, pour chacun d’entre nous, fondée sur le Christ.
Une année fondée sur le Christ où je nous souhaite de vivre avec lui ce que ces cadeaux désignent. L’or rappelle sa royauté. Un royaume comme décrit dans le psaume. Donné où il nous attend chacun avec nos charismes. « Qu’il gouverne ton peuple avec Justice, qu’il fasse droit aux malheureux… il délivrera le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours ». Le Christ, notre roi, qui nous ramène à ce qui fait le plus sens en nos vies, à ce qui rend vraiment heureux : l’autre, les exclus, la justice, le don, l’unité du royaume en nos vies, en nos familles, là où nous travaillons et vivons, la confiance qu’il a en chacun de nous.
L’encens qui monte vers le ciel, désigne celui qui est associé par l’Esprit au Père du ciel. Le ciel, je vous le rappelle ce n’est pas derrière les nuages. C’est le lieu de la présence de Dieu au cœur de notre vie. La première lecture nous donne de contempler la joie de ceux qui ont reconnu le Christ, pour nous chrétien, en Jésus. Cet encens rejoint cette attitude de prosternation, nous donne d’accueillir le Christ pour que nous vivions de sa vie divine. Une vie marquée par cette communion d’amour avec Dieu, les autres. Qu’est ce que nous contemplons de la vie de Dieu à laquelle nous nous sentons appelés, dans notre prière, dans la Parole, dans celles et ceux qui nous entourent croyants ou non croyants.
La myrrhe, produit pour embaumer les morts, nous donne d’accueillir la bonne nouvelle, l’Évangile dont nous parle Paul : la mort et la résurrection du Christ qui a versé son sang pour la multitude. Au cœur de nos ténèbres, de nos souffrances, le Christ est là, pour nous guider, nous relever.
Pour vivre de ce qu’est le Christ et de ce à quoi cela nous appelle par rapport à Dieu, aux autres et à nous-mêmes, il nous faudra peut-être plus que l’année 2021. Mais comme ces mages, soyons en chemin, à la différence des scribes d’Hérode. Ce que nous connaissons de Dieu nous laisse-t’il statiques, froid où comme ces mages à la lumière de cette rencontre, nous donne de prendre sans cesse un nouveau chemin qui nous amène vers ce qui fait sens et ce qui rend vraiment heureux. Bonne route, bon petit pas à chacun.
Damien Guillot, curé.
