Homélie 32ème dimanche du temps ordinaire – Toussaint
Dimanche 1 novembre 2020 TOUSSAINT
Mes chers Frères et Sœurs, en cette célébration de la Toussaint il nous est donné de fêter tous les saints. Je lisais dans le missel : Nous fêtons aujourd’hui la cité du ciel, la Jérusalem dans haut !… Belle image que cette scène de la première lecture de l’apocalypse de St Jean.
Ces anges, ces saints choisis marqués du sceau de Dieu, et cette foule immense, tous rendant gloire et se prosternant devant Dieu.
Et il y a cet ange, dieu-merci qui cris aux quatre autres de ne pas descendre sur terre semer le KO, oui, les Hommes sans charge eux-mêmes, merci de ne pas surenchérir à notre folie…
Redescendons donc un peu sur notre terre, pour voir ou nous en sommes avec la sainteté, avec notre sainteté.
La sainteté ne se gagne pas à la force du poignet, elle ne réside pas dans des actes, Non elle nous est donnée.
Elle nous a déjà été donné, elle est dans notre nature, elle est notre nature même ! Ne sommes-nous pas à l’image et la ressemblance de Dieu notre créateur ? N’est-il pas le Saint des saints ? Alors comment pourrait-il en être autrement.
Nous sommes saints, il faudra nous y faire !!
Mais attention, quand je dis, nous sommes tous saint, je ne parle pas ici de la poignée de catho, de chrétien que nous sommes, NON, TOUS SAINTS, l’humanité tout entière est sainte, car à l’image et à la ressemblance de son Dieu père créateur.
Pas évident, pas évident à croire quand on voit toutes les atrocités que l’Homme est capable de faire à l’Homme, et à sa Terre…
Comment vivre pleinement cette sainteté, comment devenir l’œuvre de Dieu, celle-là même que Dieu a voulu en nous donnant la vie, en donnant sa vie par amour ? …
Si nos actes, nos actions ne sont pas à l’origine de notre sainteté, ils en sont néanmoins les fruits indispensables, les fruits qui nourrissent notre chemin de sainteté, et, qui redonne vie aux frères et au monde.
Il nous faut prendre conscience que nous sommes saint, découvrir le divin qui est en chacun de nous, l’accueillir et le laisser grandir, lui faire de la place, lui donner la place qui lui revient dans chacune de nos vies, pour que nos vies soient en vérité cette œuvre divine.
Pour se faire, il nous faut se désencombrer de ce qui n’est essentiel qu’à nos yeux d’hommes, de nos richesses éphémères, notre orgueil de croire que nous nous sommes faits tout seul, que nous sommes le résultat de notre réussite, essayons de nous écouter un peu moins, pour entendre d’avantage raisonner la Parole de Dieu qui nous ouvre à la sainteté et au bonheur.
Ce passage de l’évangile de Mathieu, avec le discours de Jésus sur la montagne et les béatitudes tombe comme qui dirait, à pique, quel hasard !!
Recette magique du bonheur ? Non, ne confondons pas Jésus avec Mary Poppins et sa célèbre mélodie.
Mais comment imaginer qu’un discours qui commence par heureux les pauvres et heureux ce qui pleurent puisse nous apporter le bonheur ? … Une certaine vision du bonheur ? … Mais un bonheur qui brille et qui fait envi, un bonheur pour maintenant… Et pourtant on n’en est pas loin, vraiment pas loin.
Heureux les pauvres de cœur, heureux ceux qui font de la place dans leur cœur pour accueillir, l’autre, le voisin, le frère, le prochain qui pleure, pour l’accompagner un bout de chemin, partager sa douleur, lui apporter un peu de chaleur, de vie. BONHEUR IMMÉDIAT ceux qui en ont fait l’expérience peuvent en témoigner, alors Frères et Sœurs essayons !
Heureux les doux, les artisans de paix, les miséricordieux, ceux qui mettent leur orgueil de côté pour apaiser une situation, une relation, ceux qui pardonne et choisissent la vie. BONHEUR IMMÉDIAT ceux qui en ont fait l’expérience peuvent en témoigner, alors Frères et Sœurs essayons !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, insulté, condamné parce qu’ils ont voulu plus que tout que le Christ et l’amour du prochain soient leur chemin de vie, parce qu’ils sont bâtisseurs du Royaume de Dieu, parce qu’ils ont blanchis leurs robes dans le sang de l’Agneau.
BONHEUR IMMÉDIAT dans le Christ Seigneur, ils sont accueillis dans la grande foule de la cité du ciel. Ils intercèdent pour nous et nous accompagnent.
Ceux qui font l’expérience de la prière avec tous les saints peuvent en témoigner, alors Frères et Sœurs essayons !
Voilà tout ce que nous risquons à accueillir notre sainteté, à vivre pour devenir l’œuvre de Dieu, BONHEUR IMMÉDIAT pour nous et le monde.
Alors heureux, bienheureuse celui ou celle qui a un ou une amie, voisin voisine, frère ou sœur, qui a su laisser de la place au Christ dans sa vie, car c’est eux qui feront lumière sur la présence de Dieu dans la sienne.
Gilles Moreau, diacre.