Vendredi Saint : réflexions et actions

Réflexions

Dans votre journée, nous vous invitons à vous arrêter à différents moments quelques minutes pour lire un petit témoignage

Chantal : La croix, c’est ma foi. Elle dit pourquoi  je  crois en Jésus. Il est né, Dieu dans un enfant pendant trente  ans a vécu avec ses apôtres et nous a laissé son évangile cheminement de notre foi. Il est mort pour nous sur la croix. Cette croix qui nous sauve et nous délivre du mal, j’aime  la CROIX.

Pierre et Jacqueline : Devant la Croix nous méditons sur les souffrances de Jésus, fils de Dieu mis à mort par l’humanité qui ne l’a pas reconnu.
La Croix c’est aussi le pardon de Dieu en réponse à la prière de Jésus « Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». C’est le signe de son immense amour pour l’humanité : malgré ce que nous pouvons faire, Le Père nous offre Sa Vie avec celle de Son Fils.

Damien
A Tamié, lors de ma retraite aux vacances de février, j’ai découvert à quel point nous pouvions prier devant la croix. Je n’avais jamais fait cette expérience de la croix aux mille messages comme je l’ai perçu cette semaine là. Devant la croix, mille messages, je n’en propose que trois, vous trouverez aujourd’hui en méditant et en priant devant la croix, les 997 autres….

  • Devant la croix, se dit la vérité de Dieu, la vérité de la vie, la vérité de l’humanité. Nous ne pouvons pas tricher devant la croix et faire semblant. Elle est une invitation à faire vérité, à déposer, à recevoir.
  • Cet amour que nous souhaitons vivre avec les autres et avec nous-mêmes : ne cherchons pas à le produire qu’avec nos propres forces. Oui Dieu compte sur nous ! Oui ce n’est pas sans nous ! Mais cet Amour, d’abord, reçois-le, laisse toi rejoindre par cet amour manifesté à la croix, et laisse toi simplement traverser de cet Amour qui embrase ta vie et qui par toi va rejaillir sur les autres. Cet amour il vient de lui, il te traverse…
  • A la croix, se donne à contempler la mort de celui qui porte notre péché, la mort du premier Adam pour laisser entrevoir la vie nouvelle du ressuscité dans notre vie. A la croix se manifeste le salut de notre vie. Est-ce que je crois que ce dont j’ai le plus honte, ce dont je suis le moins fier de ma vie à l’échelle personnelle ou collective : Dieu peut m’en sauver ?

Hymne aux Philippiens 2, 1-11 : Lui qui est de condition divine n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu. Mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes ; et reconnu à son aspect comme un homme, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que le Seigneur, c’est Jésus Christ, à la gloire de Dieu le Père. »

 Dietrich Bonhoeffer, Vivre en disciple, Le prix de la Grâce : nous ne marchons plus sous des lois et des fardeaux que nous nous serions nous-mêmes fabriqués mais sous le joug de celui qui nous connaît et le porte avec nous. Sous son joug, nous avons la certitude de sa proximité et de sa communion. C’est lui que trouve celui qui marche à la suite de Jésus lorsqu’il se charge de sa croix.

Carlo Maria MARTINI, LE NOTRE PÈRE : Jésus agit autrement lorsqu’il se trouve en présence du mal plus profond, de la mauvaiseté du mal moral. Sa stratégie est très douloureuse, elle l’engage totalement, car il se  charge lui-même de ces maux, il se laisse attaquer déchirer par les cruautés humaines et il en triomphe par le pardon, l’offrande de lui-même pour nous, sur la croix. Vraiment ce « délivre-nous du mal » comporte de terribles conséquences pour Jésus qui engloutit nos cruautés, nos méchancetés dans l’océan illimité de son amour. L’invocation « délivre-nous du mal », en son sens le plus profond, fait donc appel à la mort et à la résurrection de Jésus. Le Seigneur ne nous prémunit pas contre les assauts du mal de ce monde, il nous aide à les traverser avec la foi et l’espérance de qui est assuré de la victoire.

Un moment de vérité. Véronique Margron : « Et si Dieu s’est entièrement dédié à un monde en devenir, c’est maintenant à l’homme de créer, d’agir, de se donner. C’est là aussi le propos du théologien protestant Dietrich Bonhoeffer, martyr de la résistance allemande exécuté par les nazis à trente-neuf ans : « Seul un Dieu faible peut nous venir en aide », disait-il. Je crois en un Dieu qui prend la cause de la douleur des hommes, un Dieu crucifié. Son calvaire récapitule sa totale solidarité, son engagement plein avec l’humain dans sa plus grande vulnérabilité. Croire en un Dieu crucifié est vertigineux car cette croix souligne la nature de la puissance dont nous parlons : celle de l’art d’aimer sans retenue, sans discrimination. Elle dit aussi la plus haute dignité de l’homme, quand celui-ci ne peut plus se défendre, quand il n’a plus apparence humaine. C’est là que se joue sa dignité. Celle dont nous devenons alors éminemment responsables…

Xavier Thévenot, Souffrance Bonheur Éthique, Conférences spirituelles : La contemplation du Crucifié c’est aussi une invitation pour la morale chrétienne à savoir passer au-delà des évidences premières. Sur la croix, en effet, il n’y a rien d’autre qu’un homme au visage tuméfié, sans aucune beauté physique, vivant les tourments d’un supplice horrible ; un homme dont on pourrait à bon droit se détourner. Et pourtant, à travers cet homme défiguré, c’est la figure même de l’Amour qui est en train de s’accomplir, cet Amour qui est « venu chercher ce qui était perdu ».Voir la beauté de l’amour là où notre regard borné ne voit souvent que chose méprisable, c’est la démarche qui est au cœur même de la morale chrétienne. Découvrir dans l’être qui apparaît « sans naissance » (1 Co 1, 28) l’extrême grandeur de celui qui aime, telle est la conversion à laquelle le mystère de la Croix nous provoque sans cesse. La morale chrétienne est donc libérante parce qu’elle discerne le rayonnement de la vérité et de la bonté, là où d’autres ne voient que faiblesse et échec.

Actions concrètes

  • par exemple écrire une lettre à quelqu’un que nous connaissons qui souffre, qui est seul …
  • Prendre un temps de prière devant la croix.
  • Vivre un temps de jeun que nous saurons adapter à notre santé et notre âge. Ce jeun peut être l’occasion de la prière et du partage aves des personnes qui seraient en difficulté.
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Affichage de 4 commentaires
  • Thenoz Chantal
    Répondre

    La semaine sainte a toujours été une “semaine particulière” pour moi, et cette année encore plus avec le confinement qui nous incite à méditer et prier en communion les uns avec les autres…

  • Josette Chambolle
    Répondre

    La semaine sainte est un temps très fort de notre foi. Cette année il y a une vraie solidarité (le dévouement des soignants et les applaudissements de la population, la présence des caissières et du personnel qui remplit les rayons à longueur de journée, Le travail des éboueurs, tous ces gens qui se sentent responsables de la bonne marche de la société ou qui sont tellement pauvres qu’ils sont obligés de travailler) il y a aussi un grand souci des responsables de notre Paroisse pour maintenir le lien entre tous, avec les propositions liturgiques ou de réflexion du mardi. Tout cela donne une profondeur et une intensité bien plus fortes, pour moi en tous cas, que les autres années. Nietzsche dit quelque part “Jésus n’est pas venu sauver les hommes, il est venu pour nous montrer comment vivre l’Amour jusqu’au bout.” Tout n’est pas dit dans cette phrase mais le “vécu de l’Amour jusqu’au bout” est très fort surtout quand cela mène à la mort et une mort ignominieuse! Mais aussi à la résurrection et une résurrection lumineuse!

  • Damien Guillot
    Répondre

    C’est selon cet Amour jusqu’au bout qui nous sauve: seul l’Amour sauve ! Merci Josette. Bon vendredi saint

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