Textes sur le pardon
Dis-leur …
Quand ils n’auront plus sur les lèvres
que l’infinie litanie des désastres,
quand leurs yeux s’arrêteront
sur un ciel verrouillé
et une terre à l’abandon,
quand ils plieront
sous la bourrasque
des illusions perdues,
et quand ils se laisseront gagner
par la froidure du dedans,
dis-leur …
Dis-leur seulement
qu’une Parole vient
qui brise les évidences,
dis-leur que de l’humain,
une autre version est possible,
dis-leur que l’hiver des cœurs
abrite une promesse !
Dis-leur surtout
que la lumière attend de naître
sous leurs pas, dans le terreau de leur fragilité reconnue !
Francine Carrillo
St Paul, Romains 8, 38-39
Oui, j’ai la certitude que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni d’autres autorités ou puissances célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les forces d’en haut, ni celles d’en bas, ni aucune chose créée, rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus Christ notre Seigneur.
Anne Lécu, tu as couvert ma honte, p. 10, Le Cerf , 2016
Or, je n’imagine pas le Dieu biblique avec un œil dans le dos pour espionner tous nos faits et gestes. Si la nature profonde de Dieu est la miséricorde, cela signifie qu’il «ferme les yeux» sur ce qui nous éloigne de lui. Il recouvre d’un voile, d’un manteau, d’une tunique, ce qu’il vaut mieux oublier. Et lui-même oublie. Le péché n’intéresse pas Dieu. Son souci, le saisissement de ses entrailles, vient de ce que nous nous préoccupons plus du péché (le nôtre et celui de notre voisin) que de lui, Dieu, et de ce qui en nous est habité, habillé par lui.
Osée 11,8-9
« Pourtant comment peut-on imaginer que je t’abandonne, Éfraïm, que je te trahisse, Israël ? Comment pourrais-je en venir à te traiter comme les villes d’Adma et de Seboïm ? Une telle décision me bouleverserait, l’émotion serait trop forte. Ce n’est pas mon indignation qui aura le dernier mot, et je ne reviendrai pas à l’idée de détruire Efraïm. Car je ne suis pas homme, je suis Dieu, moi. Chez toi, Éfraïm, je suis le Dieu unique, et je ne viens pas pour montrer ma fureur. »
Thomas d’Aquin (1225-1274)
C’est davantage le propre de Dieu d’être miséricordieux et de pardonner que de punir […] Pardonner aux hommes, les prendre en pitié, c’est œuvre plus grande que la création du monde.
Maurice Zundel
Oublions toute notre négativité, toute notre lourdeur, toute notre fatigue, toutes nos limites, toutes les limites des autres. Qu’importe tout cela puisque Dieu est en nous […]
Didier Crouzet.
Des quatre opérations, dit Dieu, celle que j’aime le mieux, c’est la multiplication.
L’addition, c’est très bien, mais ça ne va pas assez vite pour moi …
C’est bon pour les comptables; moi, je ne sais pas compter !
La soustraction? Ce n’est pas mon genre … Quand il faut ôter, enlever, retrancher, soustraire, j’ai mal partout !
C’est plutôt l’affaire du percepteur …
Quant à la division, je passe mon temps à en réparer les dommages. Voilà des siècles et des siècles que j’essaie d’apprendre aux hommes à ne plus faire de divisions!
Ce sont de fameux diviseurs, des diviseurs infatigables, incorrigibles … Ils se servent même de mon nom pour diviser !
Mais la multiplication, ça, c’est ma spécialité !
Je ne suis moi-même que dans la multiplication,
Je ne me sens bien que dans la multiplication,
Je suis imbattable dans ce genre d’opération !
Je suis LE multiplicateur,
Et je multiplie tout : la vie, la joie et le pardon.
Et si l’Homme, qui fait toujours le malin,
Multiplie le mal par dix,
Moi je multiplie le pardon par mille!