17ème Dimanche ordinaire – 28 juillet 2019
Homélie du dimanche 28 juillet 2019 – 17ième Dimanche du temps ordinaire
A quoi bon parler à Dieu, a quoi bon le prier, il ne m’écoute jamais !!
Nous avons tous entendu cette phrase sortir de la bouche d’un ami, de collègue, de voisins, de nos enfants et peut-être que nous nous sommes entendus la dire un jour…
Peut-être connaissez-vous la blague de cet homme qui tous les jours demande à Dieu les numéros du loto… Et qui obnubilé par sa demande n’entend même pas que Dieu lui dit qu’il faudrait au moins qu’il remplisse une grille, qu’il fasse la démarche de jouer…
Dieu est avec nous, pour nous, mais ne fait rien sans nous !!!
Et donc pour en finir avec ce loto, que je pense beaucoup d’entre nous ont rêver de gagner. Se dire que Dieu qui nous connais infiniment plus que nous même, dans son projet de salut pour notre humanité, sait ce qui est bon pour chacun et chacune nous… Alors demandons à Césars ce qui est à Césars et à Dieu ce qui est à Dieu…
Pourquoi alors se tourner vers Dieu ? Eh bien j’aime à penser que ce Dieu que l’on dit tout puissant, et il est sans aucun doute, n’a de puissance que l’Amour. Un Amour sans limite pour toute sa création et ses créatures que nous sommes. Et c’est pourquoi il est aussi le Pauvre par excellence, le plus pauvre parmi les pauvres, car il dépend de nous pour que son Amour soit manifesté, et qu’il appartient à chacun et chacune, en toute liberté de l’accueillir ou pas !!
Accueillir Dieu et son amour, chacun à sa manière, chacun selon son cœur, nous sommes tous si différents, et lui sait répondre à chacun et chacune de façon personnelle.
Nous avons vu la semaine dernière dans l’évangile de Marthe et Marie, le bel accueil que fait Marthe à Jésus. Un accueil physique où Marthe mets tout en œuvre pour que Jésus soit à l’aise, ce même accueil qu’Abraham offre au 3 visiteurs envoyés de Dieu aux chênes de Mambré. Il les installe et leur prépare un somptueux repas, cette même envie d’accueillir l’autre qui pousse cet homme dans l’évangile d’aujourd’hui à aller réveiller son voisin en pleine nuit pour lui demander trois pains afin accueillir dignement ses hôtes.
Ouvrir notre porte à Dieu, accueillir un étranger, accueillir un ami, accueillir ce Dieu étranger comme un ami, implique de nous mettre en action, de lui faire de la place dans notre maison, dans nos vies. Mais aussi se rendre disponible, accueillir du fond de son cœur, se laisser habiter par sa présence, comme Marie assise à coté de Jésus, oser le dialogue, oser la confiance comme Abraham dans la première lecture…
Pour préparer cette homélie, je me suis fais aider par notre petite fraternité avec qui nous avons partagé sur les textes d’aujourd’hui.
Nous nous disions qu’accueillir Dieu nos vies c’était lui donner d’exister, pour nous mais aussi pour le monde, car c’est là notre mission de baptiser : Être le corps du Christ.
Nous tourner vers lui, non par pour lui déverser nos lamentations… mais lui confier nos difficultés et notre Espérance en son Amour. Comme un enfant qui cherche réconfort auprès de ses parents, de ses ainées, se tourner vers ce Dieu, qui est notre Père comme Jésus nous l’enseigne. Ce Père bon au-delà de ce que l’on peut imaginer. « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
En lisant la première lecture, un peu amusé mais admiratif de la façon qu’Abraham a d’interpellé Dieu. La prise de conscience d’Abraham au fur et à mesure qu’il ‘’négocie’’ ou plutôt qu’il dialogue avec Dieu, et Dieu qui lui répond avec beaucoup de miséricorde.
C’était comme une prière qui nous faisait grandir. Nous comparions ces villes de Sodome et Gomorrhe à nos vies, sans aucunes communes mesures à ce qui leur est reproché !!! La confiance en la miséricorde de Dieu qui veut pour nous la vie, et qui par ce dialogue, en l’accueillant, en lui faisant une place en nos vies, nous aide à faire le tri et à choisir avec lui la vie.
Devenir des justes et par notre présence au cœur de ce monde être porteur du Salut de Dieu. Être Des justes non pas à l’image que ce monde se fait du juste et de la justice, mais être justifié à Dieu.
Marcher dans les pas du seul JUSTE par qui le monde est sauvé, Jésus le Christ qui nous donne de devenir des Justes à l’image et à la ressemblance du Père.
Voilà, comprenons que tout nous a été donné, offert, qu’il ne tient qu’a nous de chercher pour trouver, de frapper pour que l’on nous ouvre, de demander pour recevoir l’Esprit Saint de Dieu, car lui seul peut nous faire grandir dans son Amour.
Pour conclure je vous offre comme me l’a offert une Amie il n’y a pas très longtemps ces mots du Père Raniero Cantalamessa, qui ont été pour moi je dois l’avouer comme une source d’eau rafraichissante au cœur de la canicule.
‘Seigneur, donne-moi la ferveur
et moi je te donnerai tout le temps
que tu veux pour la prière’.
J’ai trouvé la réponse dans mon cœur, Dieu me disait :
‘Raniero, donne-moi ton temps
et je te donnerai toute la ferveur
que tu veux dans la prière’.
Gilles Moreau