3ème dimanche du Carême – 24 mars 2019 – 1
Frères et Sœurs voilà dans cet Évangile bien des questions qui résonnent malheureusement encore de trop avec notre actualité. Lorsque nous entendons le récit des sauvageries perpétrées par Pilate, le sang des Galiléens rependu sur leurs offrandes. Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces innocents qui aujourd’hui encore sont massacrés dans des mosquées, des églises et tout autres lieux, de culte ou non.
Les victimes de la chute de la tour de Siloé, me sont semblable à celles et ceux qui aujourd’hui périssent dans l’effondrement ou l’incendie des taudis dans lesquels ils sont contraint de vivre.
La seule chose qui diffère du temps de ces écrits et d’aujourd’hui est je l’espère, que l’on ne pense plus que leur mort est dû à leur péché…
Ce qui ne nous empêche pas chercher mettre toujours la faute sur tel ou tel personnes ou causes, afin de tous nous en dédouaner totalement…
Je dis je l’espère car ce n’est pas aussi évident que ça pour tout le monde. Nous entendons encore bien souvent : Et Dieu, ou plutôt votre Dieu, leur Dieu, il était où quand ils ont été massacrés, quand des hommes, des femmes, des enfants, des familles entières meurent par la cupidité et dans l’indifférence des Hommes…
Alors au risque de m’attirer les foudres de ceux qui pensent Dieu fort, au-dessus de tout, insaisissable, moi je pense que Dieu, celui auquel je croie, en qui j’ai mis toute ma confiance est là, au cœur des conflits, aux cotés des victimes de tout bords, et qu’il partage la peine et les pleurs de ceux qui souffre, parce qu’il a connu lui aussi, dans sa chair, la peine, la souffrance, l’abandon, et la mort.
Et alors face aux guerres, au dérèglement climatique, fruit de notre cupidité, de notre indifférence, face à cette misère qui détruit la vie, et qui fais même douter certain de l’existence de Dieu.
Dieu est là !! Pauvre parmi les pauvres, et, peut-être bien qu’en lui résonne cette question « Mais il est où l’Homme !! L’Homme que j’ai créé, que j’ai voulu à mon image ».
Nous sommes là, nous sommes là à nous poser la question :
- Mais que pouvons-nous face à tant de misère ?
- Sommes-nous même concernés par ce qui arrive à l’autre bout de la Terre ?
Rien de bien nouveaux, c’est Caïn dans la Genèse qui pose le premier la question à Dieu suis-je le gardien de mon frère ?
Alors entendons les paroles de Jésus dans l’Evangile de ce matin qui nous met en garde « Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même »
Par ces mots Jésus ne nous menace pas, non, il veut pour nous la vie soyez en sûr. C’est pourquoi il nous exhorte à nous tourner vers Dieu, à ouvrir nos cœurs, à ne pas nous laisser surprendre par la mort et à vivre dès aujourd’hui de l’Espérance que l’Amour de Dieu est plus fort que la mort. A être les témoins vivant de son Amour comme remède pour le monde.
Convertissons-nous, soyons à l’écoute pour ne pas passer à coté de Dieu qui n’a de cesse de se révéler à notre temps, comme il s’est révélé à Moïse dans le buisson ardent alors qu’il n’était qu’un simple berger.
Oui c’est un simple berger que Dieu appelle et a qui il donne la charge de sauver son peuple.
Ne pensons pas alors que c’est l’affaire des autres, que nous ne sommes pas capables de quoi que ce soit, que nous sommes trop petit, que la tâche est trop grande. Ou pire encore, et là c’est St Paul qui nous met en garde si des-fois nous venions à penser que nous nous suffisions à nous-même et que nous n’avions pas besoin des frères et des sœurs et ni même de Dieu « Ainsi celui qui se croit solide, qu’il fasse attention de ne pas tomber ».
Convertissons-nous, tournons-nous vers Dieu, soyons à l’écoute, ne risquons pas d’être sourd à son appel.
Ce temps de carême qui nous est offert est une chance. Changeons nos habitudes, bouleversons notre quotidien, faisons de la place pour accueillir ce Dieu, notre Dieu qui se fait proche.
Dieu nous envoie dans le monde pour libérer son peuple en vivant de son Evangile.
Notre paroisse aujourd’hui nous appelle semeur de justice ; Le Pape dans son exhortation la joie et l’allégresse nous dit « que le chrétien est en mission sur terre (…) Une mission que le Seigneur veut pour nous et qui se veut unique et spécifique pour chacun. Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même, ce que le Seigneur à déposé de vraiment personnel en lui ».
Alors Oui profitons de ce temps de carême pour accueillir le Christ dans nos vies pour qu’a sa lumière nous découvrions ce trésor de Dieu que nous sommes pour notre monde : Les artisans de paix et de justice dont le monde a tant besoin.