Mercredi des Cendres – 14 février 2018

Dans Homélies

Après la 1ère Lecture de Joël (2, 12-18) (Fin du VIIème ou début du VIème siècle av. J.C.)

Des mots qui nous touchent parce que l’on sent bien l’intimité qui existe pour ce prophète avec son Dieu. Un Dieu qui entretient des liens affectueux avec ses fidèles : « il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour. » Alors Joël l’entend dire : « revenez à moi de tout votre cœur. » C’est un Dieu qui souffre de l’éloignement de ceux à qui il a donné sa confiance. Il s’agit pour nous de “revenir”, de prendre le chemin de retour vers notre bien-Aimé, puisque, pour lui, les hommes sont ses bien aimés.

Après la seconde lecture (2 Cor. 5,20- 6,2)

C’est l’apôtre Paul qui se fait porte parole de Dieu dans ce passage de sa lettre à la toute nouvelle communauté de Corinthe. Comme le prophète Joël l’a fait, il lance un appel : « au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu ! » Si Christ est venu jusqu’à nous, c’est pour que nous devenions justes de la justice même de Dieu. Que chacun et tous en communauté, nous nous ajustions à l’amour de J.C. pour tous les hommes, (ce sont tous nos Evangiles) pour nous ajuster à toi, Dieu et devenir ce que tu nous proposes : être tes coopérateurs !

Nous nous sentons vraiment “tout petits” en écoutant ton ambition, ton amour, la confiance que tu as pour nous et avec nous, Seigneur.

Après l’Evangile (Mt. 6,1-6. 16-18)

Un chemin de Carême c’est un chemin de retour à Dieu ; une marche spirituelle pour le rencontrer, Lui, avec l’affection qu’avait le prophète Joël, avec l’engagement de l’apôtre Paul, comme coopérateur de Dieu. Cet amour que Dieu a mis en nous ne peut pas rester sans effet, il va porter du fruit, si nous sommes résolus à coopérer ; ce sera, selon les mots de l’évangile de Matthieu de plusieurs manières : l’aumône, pas donner de notre superflus mais nous donner nous-mêmes, avec la diversité de nos engagements, il n’y a pas de petits engagements ; ce sera la prière, nous garder tellement en relation avec Dieu que nous garderons le cœur ouvert à tous ceux que Dieu aime, et en particulier ceux avec lesquels nous avons du mal ; ce sera le jeûne qui doit nous ramener à l’essentiel, aux essentiels que nous avons accueillis le trimestre précédent avant Noël ; attentifs à revenir à l’essentiel de l’existence, ne pas être esclave de nous même pour être à la place où nous sommes et avec le Christ : des serviteurs de cette ‘maison commune’ que le pape François nous invite si fort à aimer. Nous sommes parfois fatigués, abattus, ou découragés, le geste que nous allons accueillir dans un instant va nous inviter à renaître de nos cendres : “convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.”

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